Cédric Genet, également associé-fondateur de Carat Capital, a succédé l’année dernière à Patrick Ganansia à la présidence de La Boétie Patrimoine. Il revient pour nous sur l’actualité du groupement et son savoir-faire acquis depuis 28 ans.

Décideurs. Pouvez-vous nous décrire le groupement La Boétie Patrimoine ?

Cédric Genet. La Boétie Patrimoine est un groupement de conseillers en gestion de patrimoine qui gère plus de 4,6 milliards d’euros à travers ses 21 cabinets membres. Sous forme associative, le groupement fonctionne avec un conseil d’administration renouvelé par tiers tous les deux ans. Seul le président a un mandat de 4 ans, renouvelable une fois.

Notre groupement fédère des cabinets de taille différente allant du CGP seul à plusieurs dizaines de collaborateurs. Nous fonctionnons autour d’un règlement intérieur et de plusieurs outils fédérateurs et surtout de la volonté de protection du modèle de CGP. Nous sommes ainsi attachés à la préservation du modèle des rétrocessions même si celui des honoraires gagne du terrain.

Par ailleurs, un cabinet qui entrerait dans notre groupement doit montrer une volonté d’accélérer son développement. La Boétie Patrimoine possède toujours son siège historique désormais transférer Boulevard Haussmann, où sont présents quatre cabinets. Nous sommes enfin tous adhérents à la CNCGP, même s’il ne s’agit pas d’un prérequis.

Comment se développe le groupement ?

Celui-ci est composé de 21 cabinets de taille et de développement divers et nous ne souhaitons pas dépasser le nombre de 25. Nous n’avons pas de démarche active visant à intégrer de nouveaux membres. En revanche, nous avons récemment entamé des discussions avec deux cabinets souhaitant rejoindre notre groupement. La décision de les faire entrer ou non sera prise de manière collective par les six administrateurs, après étude de leurs dossiers et rencontre

Nous souhaiterions féminiser le groupement et intégrer des cabinets qui ont un modèle différent de celui des membres actuels de La Boétie Patrimoine. Par ailleurs, l’un de nos souhaits est de nous développer en région. Même si c’est déjà le cas actuellement avec un cabinet à La Roche-sur-Yon, quatre à Toulouse, un à Toulon, Marseille et au Luxembourg, la majorité des cabinets qui composent notre groupement sont parisiens.

"Nous sommes attachés à la préservation du modèle des rétrocessions" 

Quels sont vos socles communs et vos projets pour faire grandir le groupement ?

Notre credo est simple : facilitez les échanges sur les bonnes pratiques et les nouveaux produits. Ces dernières années, nous avons par exemple travaillé au développement de feeder de fonds de private equity pour nos membres. Un assureur a également référencé un FCPR dont la commercialisation est réservée à notre groupement.

Nous nous impliquons sur plusieurs projets en anticipant la réglementation et en essayant de fluidifier la communication interne ainsi que la digitalisation du parcours client. Nous constituons également des appels d’offres pour que nos membres puissent bénéficier de contrats répondant à leurs propres contraintes et sommes à la recherche de nouvelles solutions en permanence.

Que mettez-vous en place pour les membres de votre groupement ?

Tous les deux mois, nous organisons une journée et demie de travail en commissions, généralement le lundi et le mardi, pour aborder différents sujets.

À cette occasion, différents intervenants viennent aborder des thématiques définies. Ainsi, un tour de table sur la négociation avec Laurent Combalbert a eu lieu ainsi qu’une rencontre concernant la prise de décision avec Olivier Sibony. Un membre de la DGSE viendra prochainement nous parler de géopolitique et la député Olivia Grégoire nous a récemment honoré de sa présence pour nous parler de la loi Pacte. Les sujets sont très diversifiés.

Nous organisons également un séminaire par an sur trois jours avec trois ou quatre partenaires où, dans notre logique d’entraide des cabinets du groupement, nous commençons par un grand tour de table au cours duquel nous faisons le bilan de l’année passée avec chacun de nos membres.

Enfin, une fois tous les deux ans, nous allons à Londres pour avoir une vision métier et business différente et nous étudions également la possibilité de partir dans d’autres pays.

Propos recueillis par Clémentine Nicolas

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