U’Wine réouvre le capital de sa filiale U’Wine Grands Crus (4,6 M€ de capital social à date) via une offre au public de titres financiers. Les investisseurs deviennent actionnaires de la société, cette dernière achetant des Grands Crus en fonction de leur potentiel de valorisation pour les revendre sur un modèle innovant. Thomas Hébrard, CEO de U’Wine, revient pour Décideurs sur ce lancement.

Décideurs. Pouvez-vous nous présenter votre nouvelle offre de titres U’Wine Grands Crus ?

Thomas Hébrard. En vous annonçant tout d’abord une bonne nouvelle. Quoi qu’il arrive, les clients qui vont souscrire au capital de cette société repartiront avec au moins 80 % des sommes investies en bouteilles de vins. L’objectif reste cependant d’offrir un rendement financier sur les titres de l’ordre de 5% à 8% par an.

U’Wine Grands Crus est une société en commandite par actions à capital variable, qui effectue des augmentations de capital tout au long de l’année pour acheter les nouveaux millésimes en Primeur, les porter, les valoriser et ensuite les commercialiser sur un modèle innovant qui cible directement les consommateurs du monde entier. Il s’agit d’une société d’actifs qui présente une possibilité de défiscalisation grâce au remploi d’apport cession et à l’éligibilité au PEA / PEA-PME et réduction d’IR.

Quels sont les éléments qui vous permettront de réaliser vos objectifs ?

Deux vecteurs. Tout d’abord, en début de processus, notre capacité à sélectionner et acheter en Primeur directement au domaine, les vins avec le plus fort potentiel de valorisation naturelle, ces derniers prenant de la valeur du fait de leur rareté et bonification et d’une augmentation de la demande. Ensuite, la composante distributive entre en jeu car nous revendons les vins directement aux clients finaux grâce à notre modèle retail et notre brevet. Il s’agit donc d’un marché très large qui nous permet de revendre notre vin dans les meilleures conditions de performance.

Qu’en est-il de la liquidité ?

Le risque numéro 1 d’un investissement dans une société non cotée est la sortie souvent limitée à la vente de gré à gré, ce qui n’est pas une solution liquide. Nous avons réussi à régler ce problème de liquidité via la mise en place d’un mécanisme de réduction de capital. La société s’engage dans ses statuts et son prospectus AMF à racheter les parts à échéance le premier jour du huitième exercice, soit 7 ans et quelques mois après l’entrée au capital. Nous offrons également une possibilité de sortie anticipée à partir de la 3ème année mais cette solution n’apporte pas de bonus millésime pour l’investisseur.

Dans le cas d’une collecte de 10 millions d’euros, nous avons pour objectif de les transformer à 80 % en vin pour ensuite commercialiser ces bouteilles à partir de la 4e jusqu’à la 7e année. Nous générons ainsi du chiffre d’affaires et de la trésorerie disponible pour racheter les titres des investisseurs. La liquidité des titres étant solvée, le risque de sortie est donc limité à la liquidité de l’actif, c’est-à-dire à notre capacité à commercialiser les vins. Sur cette collecte de 10 millions d’euros, la Société va acheter pour 8 millions d’euros de vins. A la fin de la septième année, sous l’hypothèse d’un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros, la performance générée par les actionnaires est de 5 millions d’euros. Il convient alors de faire un partage de la performance entre les investisseurs et la société (pour qu’elle puisse générer d’elle-même son propre stock). Ce partage est effectué à 70/30 avec 70 % pour l’investisseur et 30 % pour la société. Soit une enveloppe de rachat des titres de 1,35 millions d’euros. Bien sûr, tout cela est calculé de manière très précise et est audité par notre commissaire aux comptes.

« Il y a une vocation de valorisation de la culture du vin à la française et la valorisation à l’international de nos vignobles »

Quel est le ticket d’entrée et plus généralement, à qui s’adresse ce produit ?

Il est de 11 000 euros aujourd’hui mais les souscriptions sur le remploi sont de l’ordre de 50 000 euros à 300 000 euros. Il s’adresse, par exemple, aux entrepreneurs, qui désirent optimiser leur fiscalité lors de la cession de l’entreprise, en limitant le risque de perte de capital. Un investissement chez U’Wine Grands Crus offre également l’accès à l’Expérience U’Wine, avec, entre autres, la possibilité de visiter de manière privée les Grands Crus et l’accès à une Conciergerie Privée.

Au-delà de cette offre de titres, innovante et avec un visa AMF, il y a une vocation de valorisation de la culture du vin à la française et la valorisation à l’international de nos vignobles de Bordeaux, de Bourgogne, de la Vallée du Rhône, etc. L’investissement a donc du sens.

Pour finir, nous sommes également en discussion avec des investisseurs institutionnels. Les fonds de pension ou les caisses de retraites peuvent réellement trouver leur intérêt à diversifier leur investissement dans des sociétés telles que U’Wine Grands Crus.

Propos recueillis par Aurélien Florin et Théo Maurin-Dior

 

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