La gestion d’actifs évolue, c’est un fait. La phase de consolidation à laquelle assistent les acteurs mondiaux emporte certaines conséquences dans le cadre des cessions et des rapprochements. C’est notamment l’un des éléments qui freine, pour l’heure, le projet de vente de Primonial.

Tout semblait pourtant bien engagé en début d’année avec les banques Rothschild & Co et J.P. Morgan mandatées par l’actionnaire majoritaire Bridgepoint pour analyser une éventuelle cession du groupe aux 37 milliards d’actifs gérés. Cependant, les volontés de vente semblent aujourd’hui à l’arrêt, sans pour autant être remise en cause.

L’élément déclencheur de ce freinage pointe vers l’intégration de la Financière de l’Echiquier (LFDE) au sein de Primonial il y a deux mois. Le résultat d’exploitation de LFDE a reculé de 10 % l’année dernière, ce qui aurait inquiété les acquéreurs, en l’occurrence des fonds d’investissement, et entrainé des offres plus basses qu’anticipées.

Malgré ce freinage dans les intentions, la vente du poids lourd indépendant reste d’actualité. Par ailleurs, Bridgepoint n’a aucune contrainte de vente rapide et peut sans problème temporiser la cession, deux après son entrée au capital de Primonial.

En très bonne santé économique, tant au niveau de sa croissance organique que de son excédent brut d’exploitation, le groupe fondé en 1989 est une structure solide, cherchant à obtenir des moyens plus importants pour continuer de s’imposer sur son secteur.

Finalement, ce ralentissement ne pourrait être que très minime, et l’objectif d’une cession à des fonds de façon à conserver son indépendance ne pourrait être retarder que de quelques mois.

Théo Maurin-Dior

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