Happening Technologies : l’art en tant que nouvelle classe d’actifs
Cette idée est née à l’initiative de la fondatrice et CEO Adeline Pilon. Selon elle, « il existe un réel besoin pour les banques. En effet, 55 % de la clientèle leur a déjà demandé de répondre à des besoins liés au marché de l’art. Les institutions bancaires se disent parfois empêchées de saisir des opportunités par manque d’informations quantifiables et traçables. L’art est un marché qui ne cesse de grandir, qu’UBS estime, par exemple, à plus de 62 milliards de dollars. De même, on compte plus de 8000 galeries et 260 foires. Il y a une réelle volumétrie qui existe. La fonction du marché de l’art à s’auto-financer est en peine, et pour répondre à son développement, il est nécessaire de trouver d’autres formes de liquidité. Les deux milieux de la finance et de l’art s’observent en essayant de combler un gap informationnel. C’est le pari d’Happening Technologies. »
Cette solution qui ambitionne de révolutionner le marché de la gestion du patrimoine propose à ses utilisateurs d’accéder à des analyses quantitatives et synthèses sur 100 000 artistes du 19ème siècle à aujourd’hui. Sur ce point, Adeline Pilon précise que « le périmètre initial s’étend de jour en jour grâce à l’algorithme que nous avons développé. Nous travaillons sur ce marché car c’est aujourd’hui le plus dynamique. Il représente plus de 80 % de se valeur. Nous avons également décidé d’ajouter le design et les arts décoratifs, et au fil du temps nous pourrons remonter dans le temps jusqu’aux antiquités, et à termes intégrer tous les objets de collectibles. »
La plateforme s’adresse aussi bien aux acteurs du marché de l’art (galeries, maisons de ventes, collectionneurs etc ...) que de la gestion de patrimoine (family offices, banques privées, assureurs).
Dans une préoccupation de se différencier de ses concurrents notoires, Artprice et Artnet, Artist Profiles implémente « non seulement de la hard data, donc des résultats de ventes aux enchères, mais aussi de soft data qui englobe notamment les effets de mode, les expositions de l’artiste ou encore l’endroit où le plus de ventes se sont produites et à quels prix. »
À ce jour, l’entreprise est composée de sept personnes. Le premier tour de table de la société, initié par des fonds de venture américains et européens, s'élève à 600 000 euros et est complété par une subvention du Ministère de l'économie Luxembourgeois à hauteur de 360 000 euros, dont l'expertise permet de renforcer la composante IA de l'outil.