C’est le montant des commissions perdues par les banques d’affaires depuis la crise de 2008. En cause, des deals n’ayant pas abouti selon le cabinet d’avocats américain Freeman.

Ce manque à gagner de 43,4 milliards de dollars représente 20 % des 216,4 milliards de dollars de commissions perçues. Depuis 2013, ces pertes ne cessent d’augmenter, passant de 3,3 à cinq milliards de dollars en 2015. Pour ne rien arranger, les résultats du premier trimestre semblent atteindre un nouveau pic avec près de 1,7 milliard de dollars parti en fumée. Une situation qui reflète les nombreux échecs subis dans le secteur des fusions-acquisitions. À l’image de Pfizer-Allergan ou encore d’Orange et Bouygues, le nombre des opérations a baissé de 27 % depuis janvier 2016 pour tomber à 817,6 milliards de dollars, selon l’agence de presse canadienne, Thomson Reuters. En seulement quatre mois, les abandons de deals correspondent déjà au trois quarts de ceux survenus en 2015, quantifiés à 424 milliards de dollars au total. Cependant, la situation n’est pas aussi grave qu’en 2008. Cette année-là, douze milliards d’euros de chute avaient été essuyées par les banques, dont 41 % en Europe et seulement 21 % au États-Unis. Depuis, la tendance s’est inversée. Sur la totalité des commissions évaporées en 2015, 54 % se situent outre-Atlantique (Morgan Stanley et Goldman Sachs en comptabilisent plus d’un milliard de dollars chacune) contre 24 % sur le Vieux Continent. Néanmoins, les banques américaines ont de quoi rester sereines. Sur la même période, elles ont enregistré un total de 15,781 milliards de dollars de commissions, soit une hausse de 43 % par rapport à 2014.

 

R.T.

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