Lors de sa conférence de presse annuelle du 6 février à Paris, la banque affiche une volonté claire de numériser ses services. Dans une politique où le client est roi, le digital se présente comme un argument d’attractivité de taille.

« Le digital doit représenter 50 % des ventes en 2020, contre 12 % aujourd’hui », annonce Thierry Laborde, le responsable du domestic market de l’institution bancaire. L’ambition de BNP Paribas dans le domaine montre l’importance du numérique dans la stratégie de la banque. Cette révolution doit permettre de construire une relation de proximité avec le client en lui proposant un service simplifié et interactif. Objectif : attirer et fidéliser de nouveaux utilisateurs. Pour cela, des outils ont été développés pour la banque de détail : vidéo conférence, Wi-Fi en agence, nouveau poste de travail mobile sur tablette… Cette initiative de transition avait déjà commencé en 2013 avec la création de la banque mobile Hello Bank. Présente dans cinq pays (France, Allemagne, Belgique, Autriche et Italie), elle compte aujourd’hui 2,4 millions clients. C’est 400 000 de plus qu’en 2014. Largement au-dessus des objectifs du groupe, qui s’était fixé 1,7 million d'utilisateurs en 2017.

 

Partenariats avec les fintech

 

Autre preuve de son engagement dans le digital : la mise en place de veilles de tendances grâce à son programme « l’Atelier » où récemment, plusieurs start-up ont pu venir présenter leur projet afin de se faire financer. Des incubateurs de fintech ont aussi été mis en place dans certains pays. « Avec Waï en France ou FutureLab aux Pays-Bas, nous voulons mettre en œuvre de nouveaux modèles de coopération avec les fintech pour innover et rester compétitifs, notamment au niveau des modes de paiement » précise Thierry Laborde, ajoutant que le digital « représente clairement à la fois un enjeu d’attractivité et de rentabilité ». À l’image de ce qui est fait en Turquie ou en Pologne, BNP Paribas désire développer le système banque mobile et l’offre de solutions digitales à l’international. Selon Jacques d'Estais, le responsable de la division international financial services, le but est de « continuer à développer des partenariats avec les nouveaux acteurs ». De quoi rassurer les investisseurs qui, malgré les bons résultats annoncés, restent méfiants. Le cours de l’action de la banque chutait d’ailleurs de 3,6 % le mardi 9 février.

 

R. T.

 

 

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