Décideurs. Quelle tendance décelez-vous en matière de promotion immobilière pour l’année à venir ?

Avi Amsellem et Michaël Lévy.
 Notre réponse ne va pas vous surprendre. Le marché de la promotion immobilière n'échappe pas à la morosité économique. Bien au contraire, les faibles perspectives de croissance et la frilosité des banques maintiennent les promoteurs et les acquéreurs dans une prudence extrême. C'est ce qui explique aussi que les actifs plus sécurisés, dits prime, soient aussi prisés des investisseurs dans la conjoncture actuelle.

Le secteur tertiaire subit une quasi-absence de lancement d'opérations en blanc. Nous constatons également que le marché des Vefa tourne au ralenti, notamment pour les actifs à usage de bureaux. Sur le segment résidentiel, les mises en chantier devraient également poursuivre leur ralentissement constaté depuis la fin de l'année 2011, en raison notamment du durcissement des règles prudentielles des banques, de la nouvelle pression législative sur les niveaux de loyers et de la fin des mesures d'incitation fiscale de la loi Scellier que la loi Duflot ne compensera pas tant elle est perçue comme décevante par les investisseurs.

Enfin, le durcissement de la fiscalité sur la vente des terrains à bâtir ne devrait pas suffire à doper les mises en chantier. Cette année, nous le craignons, ne sera probablement pas être une année riche en matière de promotion/développement, mais une nouvelle année de prudence, dictée en partie par les utilisateurs et les investisseurs, premiers initiateurs des opérations de promotion.

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