Société de gestion indépendante basée en Suisse, MAG Asset Management nous délivre son bilan sur les nouvelles directives de la Finma.

 

DÉCIDEURS. Quel constat faites-vous de la dernière loi Finma ?

Fabien Kurer. Avant la mise en place de cette loi, 2 300 sociétés de gestion étaient autorégulées en Suisse. Seulement 1 500 sociétés ont fait la demande d’autorisation. Il est fort probable que le gap des 800 sociétés restantes ayant renoncé à la licence ait converti leur mandat de gestion en conseil, avec une réglementation plus allégée mais limitée. Nous pouvons également imaginer qu’il y ait eu quelques regroupements ou que des gérants aient revendu leur portefeuille à leurs banques dépositaires. Tout cela n’explique certainement pas cet écart et il est possible que des sociétés de gestion n’ayant pas demandé d’autorisation à la Finma se soient rapprochées de sociétés agréées sous une autre forme. Il semblerait que la Finma n’ait pas ou peu refusé de dossiers. L’idée était d’ajuster les modèles d’affaires. Cependant, il est possible que cela se corse dans un second temps, lorsqu’il faudra appliquer toutes les directives internes et que les coûts liés au maintien de la licence se matérialiseront. Si concentration il y a, cela se fera à ce moment-là.

Qu’est-ce qui a motivé ces changements réglementaires ?

La protection de l’investisseur a été la motivation première ainsi que la mise en place d’un standard reconnu à l’étranger. À l’instar de Mifid 2 en Europe ; cette licence est l’équivalent suisse, avec une approche plus pragmatique de mon point de vue.

Comment MAG AM se positionne sur ce marché de plus en plus consolidé ?

Je suis moi-même issu d’une fusion. En 2017, anticipant l’implémentation de la loi sur les établissements financiers ( LEFin) et l’augmentation des coûts qu’elle semblait entraîner, nous avons rejoint la société MAG. Je comprends donc bien cette problématique. Comme la plupart de mes confrères, nous nous positionnons comme des acquéreurs.

"Les bons gérants sont difficiles à trouver !"

Nous sommes d’ailleurs en discussion avec une petite société de gestion qui gère 25 millions d’encours dans une région du monde que nous commençons à développer pour en faire l’acquisition. Si nous souhaitons nous développer plus vite, nous devons passer par la croissance externe. Soit par le rachat d’un confrère, soit par l’intégration de nouveaux gérants. L’avantage du premier point est la rentabilité consolidée du fait du portefeuille clients déjà acquis. Les bons gérants sont difficiles à trouver !

De quelle façon la consolidation affectet- elle votre capacité à attirer et à retenir les talents ?

Notre modèle de rémunération est à l’avantage des gérants, ce qui fait que nous n’avons pas de démission, autre que les changements de vie ou départ à la retraite.

Comment voyez-vous l’avenir de la gestion de fortune en Suisse dans cinq ans ?

Le statut de tiers-gérant, encore peu connu à l’étranger, se développe rapidement. Ce modèle offre une grande capacité de personnalisation, très appréciée des clients privés, et permet d’établir une relation privilégiée avec eux. 

Propos recueillis par Marine Fleury

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