Le 10 novembre, Brad Smith, président de Microsoft, épaulé par la présidente de Microsoft France, Corine de Bilbao, et le directeur du développement durable et de la transformation, Côme Perpère, ont entériné l’implication de Microsoft dans l’innovation durable. Depuis la station F, ils ont dévoilé l’“Environmental Start-up Accelerator”, un programme de soutien aux start-up engagées dans la réduction de l’empreinte carbone des entreprises.

Selon son président, Microsoft se trouve à l’intersection "entre tech et société". Si le numérique ne représente que 4% des émissions de carbone, un taux voué à doubler d’ici à 2022, le géant du numérique souhaiterait contribuer à redresser les 96% en provenance des autres secteurs grâce à l’innovation. Fort de sa récente participation à la COP 26, Brad Smith a déclaré vouloir passer des promesses à la performance, et in fine, au progrès. Cet accélérateur en faveur des start-up s’inscrit dans ses engagements pour réduire et compenser les émissions de carbone.

De l’importance de la mesure

Ce seraient les outils de mesure des émissions GES qui font défaut aux entreprises, résume Côme Perpère. Reprenant les chiffres du Boston Consulting Group, il constate que 20% des entreprises se seraient engagées en matière de réduction des émissions, alors que seulement 10% d’entre elles affirment les mesurer. Et ce, alors qu’on compte 30 à 40% de marge d’erreur dans la mesure même des émissions. Or, à travers son algorithme communautaire, le cloud de Microsoft permettrait justement d’établir un "benchmark" des sociétés entre elles, afin d’encourager la transparence et la prolifération des bonnes pratiques.

À la recherche de licornes vertes

D’envergure européenne, cet accélérateur sélectionnera une dizaine de start-up dont le cœur de métier serait de réduire et compenser les émissions de carbone. Microsoft, et ses partenaires, tels que l’Ademe, Perfesco (groupe EDF), Suez, Elaia, Citizen Capital, ou encore Loamics, espèrent dénicher la prochaine start-up dont l’innovation présenterait un bond en faveur de l’économie durable. Présents au lancement de l’accélérateur, trois des partenaires, Roxane Varza, directrice de la Station F, Mehdi Coly, co-fondateur de Time for the Planet, et Hélène Chinal, directrice de la transformation chez Capgemini, ont mis en lumière le soutien qu’ils pourraient octroyer à la petite dizaine de start-up gagnantes. Au-delà du recours matériel, ils proposent une expertise entrepreneuriale, afin d’accompagner chaque start-up dans la maïeutique des innovations environnementales.

"Ce nouvel Environmental Start-up Accelerator va nous permettre de guider de jeunes entreprises européennes dans la réalisation de projets d’utilité publique pour la réduction de l’empreinte carbone des organisations.", affirme Corine de Bilbao. "Nous poursuivons en ce sens une action entamée de longue date en France visant à soutenir les start-up prometteuses via des programmes d’incubation ou d’accélération dédiés." Ouvert depuis cet événement du 10 novembre, l’appel à candidatures se poursuivra jusqu’au 10 décembre, pour un programme de six mois à partir de janvier 2022.

En plus d’un impact carbone négatif à l’horizon 2030, Microsoft espère ainsi que l’“Environmental Start-up Accelerator” saura contribuer aux technologies de disruption durables. 

Alexandra Bui

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