Selon le président de l’Eurogroupe Mario Centeno une ligne de crédit de 240 milliards d’euros ouverte à tous les pays va prochainement être activitée via le Mécanisme européen de stabilité (MES).

Depuis le début de la crise épidémique et économique, les pays européens ont chacun de leurs côtés mis en œuvre des plans de relance d’une envergure exceptionnelle. Pour accompagner leurs actions, la Commission européenne a très rapidement suspendu le pacte de stabilité. « Les gouvernements nationaux peuvent ainsi injecter dans l'économie autant qu'ils en auront besoin » rappelle Christophe Barraud, chef économiste et stratégiste chez Market Securities. La Banque centrale européenne (BCE), a, quant à elle, annoncé le rachat de 750 milliards d’euros de dette publique et privée. Avec les mesures prises précédemment, le montant d’intervention total dépasse ainsi les 1 000 milliards d’euros.

Pourtant, des mesures communes entre tous les pays européens semblent nécessaires pour s’assurer que les pays les plus fragiles comme l’Espagne ou l’Italie puissent continuer à se financer normalement sur les marchés financiers. Si la Commission européenne a étudié la possibilité de mettre en œuvre des Corona Bonds, solution qui viendrait à appliquer la première grande émission obligataire globale mutualisée en Europe, une dizaine de pays européens ont bloqué cette proposition. Parmi les principaux réfractaires figurent sans surprise les Allemands et les Hollandais.

Le Mécanisme européen de stabilité (MES) privilégié ? 

La mutualisation des risques pourrait cependant être réalisée par le biais du Mécanisme européen de stabilité (MES), via des achats d'obligations ou de lignes de crédit. Un outil créé en 2012 lors de la crise de la dette de la zone euro et qui avait apporté un précieux soutien aux États rencontrant des problèmes de financement sur les marchés.

Selon le président de l’Eurogroupe Mario Centeno interviewé ce week-end par Le Figaro, une ligne de crédit ouverte à tous les pays va prochainement être activitée via le MES. La somme mise en jeu serait évaluée à 2 % du PIB de la zone euro, soit 240 milliards d’euros.

AF

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