L.Schwirtz (Legal Suite) : "Avec un chatbot, la direction juridique valorise son image et gagne du temps"
Décideurs Juridiques. Les outils technologiques au service des directions juridiques sont déjà nombreux en France. Qu’est-ce qui distingue Legal Suite des autres ?
Lionel Schwirtz. En premier lieu, notre couverture métier. Legal Suite offre une large gamme de solutions répondant aux différents métiers des juristes d’entreprise. Ensuite, nous sommes orientés vers le client, ce qui signifie que nous le mettons au centre de nos actions. Enfin, nous portons des projets innovants intégrant les nouvelles technologies, dont l’intelligence artificielle et sommes soutenus dans cette initiative par le groupe Septeo nous positionnant en tant que leader européen des legal technologies. Depuis 2018, nous nous développons dans un environnement porté par un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros et 1 250 salariés dans le monde.
Cela signifie que vous mettez en commun vos besoins et vos équipes ?
Surtout la recherche et le développement. Plus de 120 personnes sont dédiées aux projets technologiques du groupe et travaillent sur des sujets transverses. L’IA et la blockchain sont au cœur de nos nouveaux produits.
Lesquels sont-ils ?
Le premier est notre chatbot GalexyBot, développé en partenariat avec IBM Watson. Il permet à nos clients de proposer à leurs collaborateurs une plateforme de questions/réponses juridiques 7j/7 et 24h/24. En cas de réponse insatisfaisante, le service juridique prend le relais. La direction juridique valorise son image et gagne du temps.
La seconde solution développée grâce à l’IA sert à l’analyse des contrats. La machine va les numériser au format convenable à leur exploitation, extraire les informations et identifier les clauses. Tous les utilisateurs peuvent avoir accès aux données (dates, identité des cocontractants, délais, responsabilités, éléments de propriété intellectuelle…).
"Depuis 2018, nous nous développons dans un environnement porté par un chiffre d’affaires de 150 millions d’euros et 1 250 salariés dans le monde."
Enfin, GaLexyDoc est un générateur de documents qui s’applique à toutes les matières juridiques et qui permet de garantir la sécurité juridique de chacun d’eux par une gestion automatisée (historique des modifications, identification des éléments touchés par un changement réglementaire…)
Pourquoi développer particulièrement les outils de traitement des contrats ?
Selon une étude de l’Association française des juristes d’entreprise (AFJE), 73 % des juristes d’entreprise travaillent sur des contrats. C’est donc non seulement le plus grand nombre d’entre eux mais aussi la part la plus importante de leur activité. C’est aussi la matière qui s’insère dans une organisation plus large que la direction juridique, avec la direction commerciale notamment. Les juristes doivent être réactifs pour ne pas bloquer la contractualisation de leur entreprise avec des clients, des partenaires…
Vous vous adressez donc à des grandes entreprises ?
Oui mais pas seulement. Les plus petites organisations, parfois avec deux juristes, sélectionnent les solutions dont elles ont besoin. Même les plus petites entreprises ont un volume important de contrats. Celles du retail par exemple ont de nombreux baux. Mais nous allons bien au-delà de la gestion des contrats.
C’est-à-dire ?
Legal Suite c’est aussi le portail collaboratif Openlaw permettant à la direction juridique de travailler avec ses interlocuteurs internes ainsi que ses conseils et partenaires externes. En matière de contentieux, nous assurons l’ensemble de la description des litiges, le suivi des procédures et aspects financiers (relatifs aux provisions et comptes externes d’avocats, d’huissiers, d’experts…), cette solution est reliée à une solution de dématérialisation des factures. Et, bien sûr, nos outils permettent la dématérialisation des contrats, de leur création à leur évolution, du suivi de la négociation à la signature. Ces solutions seront renforcées avec les développements de l’IA évoqués plus haut.
Propos recueillis par Pascale D'Amore