Après cinq ans d’existence, la start-up qui a construit sa croissance sur les ventes en ligne a ouvert en décembre 2017 sa première boutique permanente en plein centre de Bordeaux, rue Sainte-Catherine. Arnaud Péré, cofondateur et président de Monsieur Tshirt, revient sur le succès du site de e-commerce français et sur ses ambitions pour l’avenir.

Décideurs. Quelle est l’origine de Monsieur Tshirt ?

Arnaud Péré. Le projet Monsieur Tshirt est né en janvier 2013 lors de mon année de césure d’école de commerce. À l’origine, il s’agissait d’une plateforme web sur laquelle nous revendions des t-shirts d’une soixantaine de marques difficiles à trouver ailleurs. Avec mes associés, nous nous étions fixé un délai de six mois pour faire nos preuves, suite à l’échec d’une précédente start-up que nous avions lancée ensemble. Finalement, les premières commandes ont rapidement été enregistrées. Mais la concurrence étant féroce, nous avons décidé de créer notre propre marque en gérant tout le processus industriel, de la création artistique à la transformation et à la vente, ce qui est très stimulant. Nous travaillons avec des artistes indépendants pour les graphismes et disposons de nombreuses licences, comme celle de la Fifa par exemple. Chaque commande personnalisée (impression et broderies) est préparée manuellement et à l’unité. Aujourd’hui, notre équipe compte 35 personnes réparties entre Paris et Bordeaux.  

Quelles sont les clés de votre succès ?

Nous avons créé Monsieur Tshirt a un moment où la conjoncture était favorable pour acquérir du trafic via les réseaux sociaux, en particulier Facebook, ce qui nous a permis de tirer notre épingle du jeu. Si nous avions lancé notre start-up maintenant, cela aurait été plus compliqué car la concurrence est plus dure. Depuis notre lancement, nous avons su faire évoluer notre modèle. Au départ, nous étions un maillon de la chaîne, en tant que revendeur. Aujourd’hui, nous produisons en flux tendu, dans des délais très courts, avec comme objectif le « zéro gâchis ». Nous sommes, de plus, une société autosuffisante : nous n’avons jamais réalisé de levée de fonds pour nous développer, ce qui fait notre force. Notre nom joue également beaucoup, puisqu’il est très explicite au regard de notre activité. Avoir un nom bien français n’est pas un frein à notre développement. Au contraire ! Nous livrons dans le monde entier.

« Avoir un nom bien français n’est pas un frein à notre développement, au contraire ! »

Quelles sont vos ambitions pour les mois à venir ?

Nous avons cette année trois temps clés à réussir : la fête des mères (le 27 mai), la fête des pères (le 17 juin) ainsi que la Coupe du monde de football qui se tiendra du 14 juin au 15 juillet. Nous prévoyons également de lancer de nouveaux produits de diversification dans les trois à six mois qui viennent. Sur le long terme, nous espérons poursuivre notre développement et doubler de taille d’ici à trois ans.

Quel a été pour vous l’apport de Bordeaux Entrepreneurs ?

Lorsque je suis arrivé à Bordeaux il y a cinq ans, je ne connaissais personne. Bordeaux Entrepreneurs m’a permis de rencontrer d’autres chefs d’entreprise bordelais lors d’événements organisés par l’association, d’échanger avec eux sur leur expérience et sur les bonnes pratiques à avoir, ainsi que de crédibiliser Monsieur T-shirt.

 

Propos recueillis par Margaux Savarit-Cornali

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