Faute de prise de contrôle, le groupe de Vincent Bolloré cède sa participation dans l'éditeur de jeux vidéos. Il réalise quand même une plus-value de 1,2 milliard d'euros.

Alors que tout laissait à croire que Vivendi réussirait avec Ubisoft le même coup que celui réalisé sur Gameloft, le groupe de Vincent Bolloré s'avoue vaincu cette fois : il ne prendra pas le contrôle du studio français de jeux vidéos et cède même sa participation de 27,4 % pour 2 milliards d'euros. S'il s'agit d'un échec stratégique, c'est loin d'être le cas sur le plan financier puisque le propriétaire de Canal+ et d'Universal Music encaisse une plus-value de 1,2 milliard d'euros. Pour la famille Guillemot, actionnaire de référence d'Ubisoft, et de Gameloft avant l'OPA de Vivendi, cette opération est un soulagement d'autant plus que les actionnaires entrants font gage de stabilité. Le chinois Tencent, leader mondial du jeu vidéo grâce aux applications mobiles, s'est engagé à ne pas faire évoluer sa position au capital (5 %) pendant plusieurs années. Le fonds de pension canadien Ontario Teachers vient aussi sécuriser le capital sur le long terme (3,4 %). Pour le reste, la holding familiale Guillemot augmente son niveau de détention (à plus de 33 %), Ubisoft rachète une partie de ses propres parts et un placement privé accéléré est réalisé auprès d'institutionnels. Quant à Vivendi, l'ennemi d'hier, impossible pour lui s'inviter au capital pour une période cinq ans ! Ainsi, l'avenir s'éclaircit pour Ubisoft qui craignait un départ massif de ses talents en cas de rachat extérieur. L'éditeur de Far Cry, Assassins Creed ou Prince of Persia pèse près de 8 milliards d'euros de revenus annuels.

 

FS

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