D’après une enquête pour l’Union financière de France (UFF) réalisée par l’IFOP (prestataire spécialisé en étude de marché) les seniors actifs sont de plus en plus inquiets quant au montant de leur futures retraites. Les 50-65 ans estiment que leur pension ne leur permettra pas une retraite confortable et que leur patrimoine ne sera pas suffisant d’ici là pour compenser ce manque.

Le montant moyen de la retraite en France s’élève à 1 376 euros brut par mois en 2017. Or les 50-65 ans interrogés déclarent que pour vivre une retraite confortable, cette dernière devrait être de 1 846 euros. Un écart considérable que 71 % des seniors actifs pointent du doigt : 50 % d’entre eux doute que leur pension suffise à leur offrir des conditions de retraite satisfaisante et 21 % en sont certains. Conséquences, alors que 38 % des seniors actifs auraient souhaité prendre leur retraite à 60 ans, seulement 12 % pense en être capable contre une majorité écrasante qui recule son âge de départ à environ 63,5 ans.

Petit patrimoine

Le patrimoine pourrait permettre à certains de compenser ce manque, pourtant 66 % des 50-65 ans ne pensent pas qu’il soit suffisant, ni qu’ils aient pris les dispositions financières nécessaires, afin de vivre leur retraite confortablement. De plus, la capacité d’épargne et le temps n’est pour 87 % d’entre eux pas suffisant pour cumuler la somme qui leur parait nécessaire à ce confort.

Le montant exacte de la pension de retraite est en réalité inconnu pour 45 % des seniors actifs, 48 % en ont une estimation et seulement 7 % connaissent son montant exact, des chiffres traduisant le manque de connaissances sur le sujet, de la part des plus concernés. Par conséquent, 62 % des seniors actifs ne pensent pas pouvoir vivre aussi bien que leurs parents au même âge à cause de facteurs tels que la maladie (30 %), la dépendance (26 %) ou le fait de ne plus pouvoir subvenir à ses besoins (23 %). Une inquiétude à laquelle s’ajoute une certaine colère de la part des 50-65 ans : une hausse de la CGS d’1,7 point appliquée, à partir d’un certain seuil, sur les retraites depuis le 1er janvier 2018. Résultat, un désaccord quant à la politique économique et fiscale du gouvernement pour 71 % d’entre eux, estimant qu’elle « ne va pas dans le bon sens ».

Morgane Al Mardini

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