Ingvar Kamprad est décédé ce samedi. Il laisse derrière lui un empire qui réalise un chiffre d’affaires de 38 milliards d’euros et emploie 190 000 salariés dans le monde.

Le commerce, Ingvar Kamprad l’a dans le sang. Dès l’âge de 17 ans, il vend des allumettes à prix cassé. Fils de paysans du Småland, province pauvre du sud de la Suède, peu intéressé par les études, il s’est vite lancé dans la création de meubles originaux prêts à monter et pas chers. Un positionnement que l’homme travaillera tel un art persuadé de son succès. Ikéa conquière successivement l’Australie, le Canada, la France, les États-Unis, la Russie puis plus tard l’Asie et le Moyen-Orient. Pari réussi pour le suédois décalé, qui d’après le roi Carl XVI Gust « a participé à exporter la Suède dans le monde ». Avec une fortune estimée à 37,3 milliards d'euros, l'entrepreneur suédois était le troisième milliardaire européen.

Un stratège de l’optimisation fiscale

Seule ombre au tableau, les critiques visant l’utilisation d’optimisation fiscale. Si les fonctions exécutives, stratégiques ainsi que la conception sont basées en Suède, Ikea est répartie entre sociétés et fondations basées aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Suisse et au Liechtenstein. Le stratège de l’optimisation fiscale a même fait l’objet d’une enquête de la commission européenne ouverte fin 2017. S’étant retiré progressivement depuis 2010, Ingvar Kamprad laisse aujourd’hui à la tête de son empire ses trois fils.

Morgane Al Mardini

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