En grande difficulté depuis l'affaire de ses falsifications comptables, le groupe japonais va pouvoir respirer avec cette vente avoisinant 15 MD€. Sauf si Western Digital lui met des bâtons dans les roues...

Filiale du keiretsu Mitsui (Toyota, Suntory...), Toshiba se remet difficilement de sa descente aux enfers entamée avec le scandale de ses comptes truqués au printemps 2015. Après avoir vainement essayé de céder ses activités médicales et sa filiale dans le nucléaire, Westinghouse, la société japonaise s'est entendue avec un consortium d'investisseurs emmené par Bain Capital sur la reprise de ses puces mémoire, un business évalué à 15,1 milliards d'euros. Apple, Dell, SK Hynix et Hoya Corp. sont aussi de la partie – et Toshiba conserve une participation minoritaire afin de veiller au développement de l'activité sur l'archipel nippon. Dès lors, l'éventualité d'une disparition de Toshiba du Tokyo Stock Exchange s'éloigne.

Mais cela n'est peut-être que temporaire puisque Western Digital, son partenaire américain de longue date, s'estime lésé par cette opération qui s'est faite sans lui... En effet, les deux confrères ont notamment créé une filiale commune pour encadrer leur relation d'affaires, et Western Digital a souhaité préempté le deal ; au lieu de cela, Toshiba a permis à trois rivaux de « WD » de participer aux enchères. L'affaire a été portée devant les tribunaux, lesquels ne devraient pas se prononcer avant 2019. Peut-être de quoi laisser le temps à Bain Capital d'organiser l'IPO du spécialiste de la mémoire flash !

 

FS

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