Le 3 septembre 2017, le Premier ministre Édouard Philippe a confirmé au micro de France Inter la réduction du nombre de contrats aidés, suscitant de vives réactions.

Édouard Philippe l’affirme : « les emplois aidés ne produisent pas de bons résultats ». Le Premier ministre estime ce type de contrat, subventionné par l’État, « onéreux » et « peu efficace » pour retrouver un emploi. Le gouvernement prévoit donc de réduire le nombre de contrats aidés de 320 000 en 2017 à 200 000 l’année prochaine. Les fonds ainsi économisés serviront à développer beaucoup plus efficacement la formation afin d’assurer des emplois pérennes.

Réactions en chaîne

Les collectivités et associations, principales utilisatrices de ce dispositif, sont les premières mécontentes de cette mesure. Au-delà de la suppression, la brutalité de la méthode choque. « Le gouvernement choisit de supprimer ces postes immédiatement » s’insurgent six adjoints au maire de Paris, avant de soutenir que « ces contrats au nombre de 5 500 à Paris sont un véritable marchepied pour retrouver un emploi durable ». Aucune concertation avec les personnes concernées n’a été menée pour discuter de la faisabilité et des modalités d’application de la mesure. C’est un coup de massue pour les bénéficiaires qui retomberont dans une situation délicate. Plus virulent, Jean-Luc Mélenchon ne mâche pas ses mots et qualifie la mesure de « coup de rabot budgétaire stupide » puisque ce plan de suppressions « frappe les chômeurs les plus précaires ».

Devant l’effet produit par son annonce, le Premier ministre se veut rassurant : « il y aura des contrats aidés et on fera en sorte que le recours à ces emplois dans l’éducation nationale soit préservé ». Insuffisant cependant pour calmer la grogne.

 

Roseline Tchera

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