C’est la part des P-DG qui ne renonceraient pas à un contrat même si celui-ci implique une forme de corruption.

Le bilan de l’étude « Garder le cap - Piloter le risque de corruption », réalisée par le cabinet Hogan Lovells, montre à quel point combattre la corruption est secondaire aux yeux des entreprises. Basé sur l’avis de 600 directeurs juridiques et responsables de la conformité au sein d'entreprises internationales, le rapport révèle que 40 % d’entre eux considèrent que ce sujet n’est pas la priorité de leur P-DG. Si les groupes font mine de combattre ce fléau pour améliorer leur image, 66 % des responsables de la conformité prétendent que les entreprises sont plus efficaces dans l’élaboration des stratégies anti-corruption que dans leur application. Une manière de dire que la performance commerciale passe avant tout le reste. Par ailleurs, l’un des défis majeurs pour réduire le risque de corruption serait d’alléger la pression des objectifs. Les multinationales sont tellement focalisées sur leurs bénéfices qu’elles sont prêtent à tout pour créer de la valeur. Mais ce n’est pas le seul obstacle à l’anti-corruption. La dimension pluriculturelle des sociétés est aussi une barrière. Les différentes stratégies prévues ne sont pas assez adaptées aux marchés internationaux des groupes. Ainsi, les collaborateurs seraient des proies faciles. En outre, si les cas de corruptions semblent se multiplier, il semble nécessaire que les dirigeants considèrent que favoriser la croissance n’inclut pas forcément de se laisser corrompre.

 

R. T.

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