Conduite par l’investisseur Raise et le consultant Bain & Company, l’étude « David avec Goliath » aidera les entrepreneurs et leurs conseils à comprendre les relations grandissantes entre les jeunes pousses et les grandes entreprises.

Partie du constat que 50 % des entreprises tricolores s’effondraient au cours de leurs cinq premières années, l’initiative « David avec Goliath » ne se limite pas à déterminer le périmètre des relations entre les start-up et les grands groupes. Elle constitue un véritable plaidoyer pour une collaboration toujours plus étroite entre ces deux acteurs afin de réduire ce taux d’échec. Quelles leçons pouvons-nous tirer de cet examen entrepreneurial mené auprès de quarante grandes entreprises et 126 jeunes pousses ?

 

Premièrement, la situation n’est pas si mauvaise et les dernières années y ont contribué dans un sens positif. Cent pour cent des « Goliath » interrogés ont au minimum un programme d’alliance avec des « David ». Nous comptons aussi cinq fois plus de fonds de corporate venture et neuf fois plus d’incubateurs/accélérateurs qu’en 2010. Parallèlement, 320 000 entreprises sont créées chaque année et 8 % des leaders mondiaux sont issus du CAC 40 – alors que la France ne contribue qu’à hauteur de 4 % du PIB mondial. Tous les ingrédients d’une bonne recette en somme.

 

Cela étant, il faut s’intéresser à la nature des alliances entre les start-up et les grandes entreprises. Si la grande majorité des groupes élaborent des événements et des prix à l’attention de leurs jeunes consoeurs (93 %), ils sont moins nombreux à investir directement dans leur capital (44 %). Le spectre se compose aussi de différents partenariats commerciaux et techniques assortis de chiffres moyens. Il faut ainsi faire plus, plus vite et mieux, afin d’aligner les intérêts des « gros » – qui souhaitent rester au plus près de l’innovation – et des « petits » – désireux de développer leur activité sans perdre leur autonomie.

 

La voie royale est tracée par une bonne préparation des stratégies respectives : les grandes entreprises doivent définir leurs objectifs et mettre en place une gouvernance lisible en charge de coordonner les actions communes avec les jeunes entreprises. De leur côté, ces dernières doivent s’interroger sur la nature de l’alliance souhaitée et conserver une vision exigeante et ambitieuse de leur business, exécutée de manière humble et réaliste.        

 

FS

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