Le numéro un français du déstockage en ligne renforce ses positions dans la vente de vols secs en prenant une participation minoritaire dans la start-up Misterfly.

 

Forte de ses 1,7 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2014 et de ses 2500 salariés, vente-privée poursuit sa diversification. Après l’international, avec le rachat du belge vente-exclusive.com, c’est aux vols secs que l’entreprise s’attaque. La prise de participation minoritaire (pour un montant non dévoilé) dans Misterfly, la start-up créée en avril dernier par les cofondateurs de govoyages.com, Carlos Da Silva et Nicolas Brumelot, permet de renforcer la filiale vente-privée Le Voyage. Une entité qui aurait déjà généré 150 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014

 

 

Une stratégie d’intégration

Le numéro un européen de la vente évènementielle en ligne peut s’appuyer sur son site visité quotidiennement par 3,5 millions de personnes. Si vente-privee.com ne diffuse pas de publicité pour son compte, Jacques-Antoine Granjon déclarait au Matin HEC de ce 29 septembre que « la publicité pour un évènement est une caisse de résonance pour faire parler de vente-privee.com ». De la vente de billets à la production, vente-privée vise une stratégie d’intégration comme lorsqu’elle rachète le Théâtre de Paris en janvier 2013.

 

 

« La croissance future vient de l’expansion géographique »

Reste que le principal levier de croissance de cette licorne est l’international. « La croissance future vient de l’expansion géographique », a martelé l’homme désigné par Challenges comme la 89e fortune de France. Après l’échec de l’aventure américaine qui aura coûté au total  « cinquante millions de dollars », Jacques-Antoine Granjon est cependant plus prudent en dehors du cadre européen. L’acquisition du belge vente-exclusive.com, solide et rentable, a été mûrement réfléchie : « Il ne s’agit pas de racheter des concurrents qui font mal leur métier », a ironisé l’amateur d’art. Avec un modèle basé sur l’IT et le B to C, vente-exclusive.com est une marque différente qui pourrait permettre à vente-privée de s’exporter dans le Nord de l’Europe. Jacques-Antoine Granjon ne s’est par ailleurs pas ému de l’IPO annoncée par Showroomprivé : il se méfie de  la vision court terme de la Bourse. Et gare à ceux qui se mettent en travers de son chemin : « J’ai sorti tout mon comex en trois semaines il y a un an », a malicieusement rappelé le quinquagénaire.

 

S.S.S.

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