À la tête de l'entreprise publique de télévision et de radio depuis deux semaines, Delphine Ernotte lance l'offensive pour la transformer en grand groupe numérique.

Depuis le lundi 24 août, la nouvelle patronne de France Télévisions a officiellement pris ses fonctions. Sur fond de fichage illégal des salariés révélé par le syndicat Force ouvrière et de changement d’équipe, notamment avec le départ du numéro deux du groupe Bruno Patino, Delphine Ernotte-Cunci a présenté son plan d’attaque. 


Au programme : la création d’une chaîne publique d’information en continu qui pourrait concurrencer i-Télé et BFM-TV. Pour cela, elle s’est alliée avec Mathieu Gallet, le P-DG de Radio France. Un accord prévoit la création d’une chaîne commune aux deux groupes. La ministre de la Culture, Fleur Pellerin, s’est déclarée « très favorable » à ce projet sur France Info. L’ancienne directrice générale d’Orange France tient également à redresser les comptes de la société qui prévoit dix millions d’euros de pertes en 2015. Elle veut ainsi mettre en place une direction commerciale. Si elle avait avancé l’idée d’une redevance sur les supports mobiles, Fleur Pellerin lui a répondu : « Il n’est pas question de taxer les smartphones ou les tablettes comme je l’ai lu parfois. » En revanche, l’option de taxer les « box » reste ouverte. Face à ce dilemme cornélien, le retour de la publicité après 20h semble être un choix viable. 


Dans cette phase de lancement, la membre du très fermé Siècle a annoncé ne pas prévoir de plan de départs. Son plus grand chantier reste la transformation de France Télévisions en un groupe numérique à même de proposer du contenu en replay et sur mobile. Et pour lancer ses grands chantiers, Delphine Ernotte-Cunci a notamment choisi de recruter Rodolphe Belmer, l’ancien directeur de Canal +. 


S.S.S.

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