Fort d’un chiffre d’affaires d’environ 400 millions d’euros, Botanic s’est imposé comme un acteur incontournable de la jardinerie en misant sur le bio. Et la jeune société qui vient de fêter ses vingt ans ne compte pas s’arrêter là. Luc Blanchet, son P-DG, revient sur ses ambitions.
Décideurs. Depuis cinq ans, vous affichez une croissance moyenne d’environ 14 % par an. Comment expliquez-vous ce succès ?
Luc Blanchet.
Il y a selon moi trois facteurs. Le premier est que, en tant que groupe familial, nous investissons tous nos bénéfices dans notre société. Cette vision de long terme nous a permis d’améliorer notre couverture de magasins en France. Nous avons actuellement 65 points de ventes contre seulement une douzaine lors de notre création en 1995. Nous employons aujourd’hui 2 200 salariés. Trois quart de cette croissance est organique, le reste a été réalisé par croissance externe. La deuxième est notre positionnement. En misant sur le bio, nous avons pu nous différencier de nos concurrents. Nous proposons une offre qui fait plus de sens. La troisième est la diversification de nos activités. Chacun de nos magasins proposent désormais une animalerie et un coin avec des produits frais bio.

Décideurs. Botanic a révolutionné le monde de la jardinerie en misant sur le bio. Comment faites-vous pour assurer la traçabilité de vos produits ?
L. B.
Pour le végétal, c’est relativement facile puisque près de 100 % d’entre eux sont produits en France via nos productions ou nos partenaires régionaux. Pour les plantes d’intérieur, nous passons majoritairement par les Pays-Bas, principal producteur européen. Là où nous avons le plus de mal demeure les produits de décoration et animalier puisque nous achetons à l’import. Pour limiter les risques, nous travaillons avec des sociétés reconnues pour leur qualité environnementale.

Décideurs. Quels sont vos ambitions pour les années à venir ?
L. B.
Notre ambition est de continuer à grandir et à influencer le marché du jardin tout en conservant notre identité d'entreprise familiale, vraie et indépendante. Pour cela, nous allons poursuivre notre déploiement sur le territoire français. La croissance à venir va se faire par rachat plutôt que par création de nouveaux points de vente au vu du maillage existant du territoire.

Décideurs. Réfléchissez-vous à vous lancer à l’international ?
L. B.
Non. Pour le moment, notre objectif est de gagner des parts de marché en France. Et il y a de quoi faire, le marché de la jardinerie est estimé à sept milliards d’euros. Nous verrons ensuite s’il est opportun de partir s’implanter à l’étranger.

Décideurs. Avez-vous déjà pensé à faire entrer un fonds ?
L. B.
En réalité, il y en a déjà eu un, Siparex. Ce dernier est entré en 1999 mais en minoritaire. Il ne détenait que 10 % du capital. Nous avons racheté ses parts en 2014. Notre objectif est de rester un groupe familial. Nous impliquons également nos salariés. Nous avons mis en place un fonds commun de placement qui détient près de 10 % du capital. 80 % des salariés ont saisi l’opportunité.

Propos recueillis par V.P.

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