La recherche de meilleurs rendements pousse les acteurs de l’immobilier à s’intéresser de plus en plus aux actifs alternatifs.
« Les investisseurs doivent constamment adapter leurs stratégies d'investissement pour répondre à leur recherche de rendement, dans un climat où l'immobilier d’entreprises en Europe ne montre aucun signe d'essoufflement. Cette diversification conduit les principaux investisseurs vers de nouveaux marchés et de nouveaux secteurs. » C’est le constat que dresse l’étude Investor Intention’s Survey 2015 de CBRE, qui montre que la compression des taux de rendement prime pousse de plus en plus les investisseurs à diversifier leurs stratégies d'investissement et relever leur seuil de risque. Une diversification qui conduit à un intérêt accru pour les actifs dits alternatifs. Ainsi, selon cette analyse, 32 % des personnes interrogées indiquent qu'elles comptent poursuivre une politique d'investissement sur le marché des prêts immobiliers en 2015, suivie de près par les logements étudiants (27 %), les lieux de loisirs et de divertissement et l’immobilier de santé (17 % chacun), ainsi que les maisons de retraite (15 %). « La préférence des investisseurs pour un bon actif secondaire dépasse maintenant celle pour des actifs prime, assure CBRE. L’évolution la plus intéressante est la forte hausse des investissements opportunistes et value add (10 % de plus qu'en 2014), en première place désormais dans les intentions des investisseurs. »

Ce goût du risque vaut aussi pour les stratégies de diversification géographique des acteurs de l’immobilier. Si le Royaume-Uni reste le marché le plus attractif pour l'investissement immobilier en Europe, recueillant les faveurs de 31 % des investisseurs interrogés, l'Espagne partage désormais la seconde place avec l’Allemagne avec 15 % des intentions. L'Italie a également connu une hausse de son attractivité avec 6 % des réponses, contre 4 % en 2014. Quant à la France, 10 % des investisseurs la regardent comme le marché le plus attractif de la région EMEA, contre simplement 5 % l'an passé. « Cependant, il subsiste une forte demande pour les principaux emplacements et les principaux actifs, notamment sous la poussée de l'afflux de capitaux en provenance de pays situés en dehors de la région EMEA, nuance néanmoins Jonathan Hull, managing director of EMEA Capital Markets chez CBRE. Il est intéressant de noter qu'une grande proportion des personnes interrogées ont fait part de leur intention d'augmenter leur activité et d'élargir leur éventail de risque cette année. Ce relèvement du seuil de risque devrait bénéficier à une gamme beaucoup plus étendue de marchés et de secteurs dans toute la région. »

S.D.C.

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