Les deux constructeurs automobiles livrent une course effrénée pour produire (et gagner) toujours plus.
Le match Toyota/Volkswagen
1. Ventes : Toyota
Avec 10,23 millions de voitures vendues à travers le monde, le groupe japonais arrive en tête du classement des constructeurs automobiles. Volkswagen arrive juste derrière en totalisant 10,14 millions d’unités vendues. S'appuyant notamment sur un portefeuille de marques variées (Audi, Seat, Skoda, Bugatti, Lamborghini, Porsche et Bentley), le groupe allemand réduit année après année son « déficit » par rapport à son concurrent. À tel point que ce dernier devrait passer en tête dès cette année si l'on en croit les prévisions respectives de chacun des deux groupes.
2. Résultats financiers : Toyota
La course au volume n’est plus le Saint Graal. En début d’année, Akio Toyoda, le P-DG du constructeur japonais, annonçait que son groupe ne construirait pas de nouvelles usines d’ici 2016 pour préserver ses marges. Dans le même temps, Martin Winterkorn, président de Volkswagen, lançait un plan d’économie de cinq milliards d’euros jusqu’en 2018. Des mesures qui ne paraissent pas forcément nécessaires au vu des résultats affichés par les deux groupes. Toyota a réalisé un chiffre d’affaire de 209 milliards d’euros en 2014, pour un bénéfice de 16,7 milliards d’euros, en hausse de 19,2 % sur un an. Son concurrent fait légèrement moins bien. Cette même année, le chiffre d’affaires de Volkswagen a atteint 200 milliards d’euros pour onze milliards d’euros de profits. Et pour cette année, la situation ne devrait pas s’inverser. Le groupe allemand a affiché une croissance de son chiffre d’affaires de 10,3 % au premier trimestre. Quant à son résultat d’exploitation il a progressé de 16,6 % à 3,3 milliards d’euros.
3. Internationalisation : match nul
Dans un environnement économique difficile, le portefeuille géographique des constructeurs automobiles est plus que jamais important pour faire face au ralentissement de certaines zones. Les deux groupes sont ainsi présents sur tous les continents. Depuis cinq ans, ils mettent tous les deux l’accent sur l’Amérique du Nord et la Chine, les deux marchés les plus porteurs. Toyota garde la main aux États-Unis, où le constructeur allemand n’arrive pas à trouver le succès. L’année dernière, il n’y a écoulé que 890 000 véhicules.
4- Marché premium : Volkswagen
Grâce à sa pépite Audi, le groupe allemand occupe la deuxième place mondiale du marché premium, derrière BMW. En 2014, la marque aux anneaux a écoulé pas moins de 1,7 million de véhicules, soit une hausse de 10,5 % sur un an. Du côté du groupe japonais, sa branche luxe, Lexus, créée en 1987, peinent à décoller, notamment sur le marché européen où elle doit faire face à ces mêmes constructeurs allemands.
5- Voiture hybride : Toyota
Toyota a été l’un des premiers constructeurs à développer les voitures hybrides. Son produit phare ? La Toyota Prius commercialisée pour la première fois en 1997. Dix ans plus tard, il en avait déjà écoulé un million. Cette dernière est devenue "le" véhicule hybride sur les marchés d'Amérique du Nord. Le groupe japonais dispose désormais d'une gamme étendue (Highlander, Sienna et Camry) et espère lancer avant 2020 des camions et des SUV avec une option Hybrid Synergy Drive. Si le groupe allemand a pris du retard, il compte le rattraper en lançant pour l’ensemble de ses marques une offre de technologie hybride rechargeable. La course est lancée avec son concurrent japonais qui indique être en phase de test sur le même type de produit.
Résultat : Toyota : 4 – Volkswagen : 2
Porté par ses marques premium et de luxe, le groupe allemand a réalisé une jolie accélération, insuffisante néanmoins pour passer devant le japonais. Pour y parvenir, Volkswagen devra réussir à s’imposer aux États-Unis et y affronter Toyota qui bénéficie de la baisse du yen. Pour s’éviter des efforts "inutiles", Volkswagen pourrait être tenté d'y réaliser une croissance externe. Les constructeurs américains ne sont pas au meilleur de leur forme…
V.P.
Avec 10,23 millions de voitures vendues à travers le monde, le groupe japonais arrive en tête du classement des constructeurs automobiles. Volkswagen arrive juste derrière en totalisant 10,14 millions d’unités vendues. S'appuyant notamment sur un portefeuille de marques variées (Audi, Seat, Skoda, Bugatti, Lamborghini, Porsche et Bentley), le groupe allemand réduit année après année son « déficit » par rapport à son concurrent. À tel point que ce dernier devrait passer en tête dès cette année si l'on en croit les prévisions respectives de chacun des deux groupes.
2. Résultats financiers : Toyota
La course au volume n’est plus le Saint Graal. En début d’année, Akio Toyoda, le P-DG du constructeur japonais, annonçait que son groupe ne construirait pas de nouvelles usines d’ici 2016 pour préserver ses marges. Dans le même temps, Martin Winterkorn, président de Volkswagen, lançait un plan d’économie de cinq milliards d’euros jusqu’en 2018. Des mesures qui ne paraissent pas forcément nécessaires au vu des résultats affichés par les deux groupes. Toyota a réalisé un chiffre d’affaire de 209 milliards d’euros en 2014, pour un bénéfice de 16,7 milliards d’euros, en hausse de 19,2 % sur un an. Son concurrent fait légèrement moins bien. Cette même année, le chiffre d’affaires de Volkswagen a atteint 200 milliards d’euros pour onze milliards d’euros de profits. Et pour cette année, la situation ne devrait pas s’inverser. Le groupe allemand a affiché une croissance de son chiffre d’affaires de 10,3 % au premier trimestre. Quant à son résultat d’exploitation il a progressé de 16,6 % à 3,3 milliards d’euros.
3. Internationalisation : match nul
Dans un environnement économique difficile, le portefeuille géographique des constructeurs automobiles est plus que jamais important pour faire face au ralentissement de certaines zones. Les deux groupes sont ainsi présents sur tous les continents. Depuis cinq ans, ils mettent tous les deux l’accent sur l’Amérique du Nord et la Chine, les deux marchés les plus porteurs. Toyota garde la main aux États-Unis, où le constructeur allemand n’arrive pas à trouver le succès. L’année dernière, il n’y a écoulé que 890 000 véhicules.
4- Marché premium : Volkswagen
Grâce à sa pépite Audi, le groupe allemand occupe la deuxième place mondiale du marché premium, derrière BMW. En 2014, la marque aux anneaux a écoulé pas moins de 1,7 million de véhicules, soit une hausse de 10,5 % sur un an. Du côté du groupe japonais, sa branche luxe, Lexus, créée en 1987, peinent à décoller, notamment sur le marché européen où elle doit faire face à ces mêmes constructeurs allemands.
5- Voiture hybride : Toyota
Toyota a été l’un des premiers constructeurs à développer les voitures hybrides. Son produit phare ? La Toyota Prius commercialisée pour la première fois en 1997. Dix ans plus tard, il en avait déjà écoulé un million. Cette dernière est devenue "le" véhicule hybride sur les marchés d'Amérique du Nord. Le groupe japonais dispose désormais d'une gamme étendue (Highlander, Sienna et Camry) et espère lancer avant 2020 des camions et des SUV avec une option Hybrid Synergy Drive. Si le groupe allemand a pris du retard, il compte le rattraper en lançant pour l’ensemble de ses marques une offre de technologie hybride rechargeable. La course est lancée avec son concurrent japonais qui indique être en phase de test sur le même type de produit.
Résultat : Toyota : 4 – Volkswagen : 2
Porté par ses marques premium et de luxe, le groupe allemand a réalisé une jolie accélération, insuffisante néanmoins pour passer devant le japonais. Pour y parvenir, Volkswagen devra réussir à s’imposer aux États-Unis et y affronter Toyota qui bénéficie de la baisse du yen. Pour s’éviter des efforts "inutiles", Volkswagen pourrait être tenté d'y réaliser une croissance externe. Les constructeurs américains ne sont pas au meilleur de leur forme…
V.P.
