Le président de Galapagos a constitué un groupe pérenne à l'identité bretonne assumée.
Décideurs. Quelles sont les origines du groupe Galapagos ?
Christian Tacquard.
Le groupe a vu le jour à la suite d’un vrai concours de circonstances. J’ai eu un coup de cœur en visitant la biscuiterie Les Gavottes. J’ai alors entamé de longues discussions avec l’actionnaire anglais de l’époque qui ne souhaitait pas particulièrement céder l’usine mais un accord a fini par être trouvé. J’ai continué à me pencher sur le rachat d’autres usines. J’ai donc créé la holding Galapagos pour pouvoir incorporer un ensemble de petites sociétés, chacune avec un savoir-faire très spécifique. Au fil des années nous avons constitué un groupe spécialisé dans la biscuiterie bretonne « premium » : les marques Gavottes et Traou Mad (dernière acquisition en date) étant les porte-drapeaux. Je me suis également associé en 2007 avec le groupe Norac pour créer la société Les Goûters magiques (Gaillard Pâtissier, Le Ster, Whaou…). Le groupe Galapagos a, en outre, réalisé le rachat du fabricant savoyard de pâtes et semoules Alpina, alors placée en procédure de sauvegarde.

Décideurs. Votre ambition vous a naturellement conduit à vous pencher sur des projets de développement à l’exportation. Où en êtes-vous à ce sujet ?
C. T.
Notre objectif est clair, nous souhaitons que les exportations représentent 50 % de notre chiffre d’affaires total et nous avons toutes les raisons d’y croire. Nous visons principalement l’Asie, le Moyen-Orient et l’Amérique du Nord. Dans ce sens, 25 millions d’euros ont notamment été investis dans la construction d’un centre de production dernier cri en 2011. Le département Loc Maria US est un des objectifs majeurs de Jérome Tacquard, à la direction générale, qui est chargé de développer notre pôle biscuiterie outre-Atlantique. Le chiffre d’affaires export représente pour l’instant un chiffre d’affaires de trente millions d’euros sur un total de 170 millions d’euros pour le groupe.

Décideurs. Votre croissance passe-t-elle par de nouvelles acquisitions ?
C. T.
Je le pense. À cet égard, nous commençons à pénétrer dans des périmètres d’acquisitions plus importants. À l’image de Traou Mad, les cibles que nous visons sont d’une certaine taille. Concernant notre développement à l’international, il devrait passer par la signature de partenariats stratégiques avec des acteurs étrangers bien positionnés sur leur marché domestique. Étant donné la taille de notre structure, cela présente aujourd’hui moins de risques de procéder ainsi.

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