LeCab, service de VTC fondé en 2012, annonce l’acquisition de son concurrent Marcel pour un montant encore inconnu. Par ce rachat, l’entreprise s’impose comme le leader français du secteur et nourrit de grandes ambitions notamment pour les prochaines échéances sportives.

Fini la dépendance aux mastodontes étrangers pour les trajets en VTC dans l’Hexagone ? C’est le pari de LeCab depuis l’acquisition de son concurrent Marcel qui lui permettra de jouer sur la combinaison de 18 000 chauffeurs et plus d’un million d’utilisateurs. Déjà 65 villes françaises sont concernées pour couvrir 85 % du territoire.

Ce rapprochement devrait prendre forme rapidement entre les deux protagonistes qui privilégient les solutions destinées aux entreprises comme "Air France, Total ou France Télévisions" mais aussi auprès d’acteurs publics avec "le Ministère de la Justice, la SNCF ou le groupe La Poste". Le transporteur ferroviaire est d’ailleurs l’ancien propriétaire du nouveau leader français, qu’il avait racheté en 2016 à travers sa filiale Keolis, avant de le revendre à SnapCar en 2019. Ce dernier avait ensuite choisi d’adopter le nom LeCab afin de parfaire son développement.

Les JO dans le viseur

"Nous avons toujours affirmé que nous continuerions d’être un acteur de la consolidation du marché français du VTC", précise Yves Weisselberger, président de la structure. Celui-ci prévoit de continuer à croître par croissance organique et externe avec comme premier défi, les prochains Jeux Olympiques.

Son principal concurrent Uber anticipe une hausse de la demande de 30 % et des prix de 10 à 15 % plus élevés. D'ores et déjà, l'entreprise américaine déclare pouvoir compter sur 40 000 chauffeurs afin de couvrir l’événement, contre 17 000 au cœur de la pandémie.

De son côté, LeCab planche sur de nouveaux recrutements et une communication continue avec les autorités. L’entreprise met aussi l’accent sur sa responsabilité sociale garantissant "aux chauffeurs, un tarif minimum de dix euros par course et un revenu horaire minimum de 35 euros", plus que les neuf euros par course et 30 euros de l'heure prévus dans l’accord conclu en décembre 2023 entre les plateformes de réservation de VTC et les organisations représentatives des chauffeurs.

Ainsi, même si les Jeux Olympiques de Paris ne seront finalement pas le laboratoire d’essai des "taxis volants", les visiteurs auront bien l’embarras du choix pour leurs trajets en VTC.

Tom Laufenburger


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