Le 13 décembre, Bercy présentait une série de mesures afin d’aider les entreprises qui rencontrent des difficultés d’approvisionnement de matières premières et de composants. Si les PGE sont étendus, un nouveau prêt, qui sera géré par Bpifrance, est proposé aux professionnels.

Pour 2021, la croissance française est attendue à 6,7%, selon la Banque de France. Un niveau qui n’avait pas été atteint depuis cinquante ans et dont les gouvernants se réjouissent. Mais cette accélération tant espérée de l’économie n’est pas sans poser quelques défis. Parmi eux ? Les difficultés d’approvisionnement en matières premières et composants auxquelles doit faire face l’industrie, et plus particulièrement l’électronique, l’automobile, la construction et la métallurgie.

Différents prêts

Pour aider les professionnels touchés par la pénurie, Bercy présentait le 13 décembre une nouvelle salve de mesures, dont les coûts ne sont pour le moment pas communiqués. "Nous apportons à ces entreprises une réponse de court terme, notamment avec le lancement du prêt pour l’industrie, qui sera un prêt de long terme pouvant être remboursé jusqu’à dix ans", explique le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Ces prêts de 50 000 à 5 millions d’euros, qui seront gérés par Bpifrance, représentent une nouveauté dans l’arsenal d’aides jusque-là déployé par le gouvernement. Réservés aux industriels, ces outils ont pour but de les accompagner dans le financement de leurs besoins en fonds de roulement et de participer au renforcement de leur structure financière.

Bercy prévoit de prolonger l’un de ses dispositifs phares : le prêt garanti par l’État (PGE) de fin décembre 2021 à fin juin 2022.

Bercy prévoit également de prolonger l’un de ses outils phares : le prêt garanti par l’État (PGE) de fin décembre 2021 à fin juin 2022. Les dispositifs d’avances remboursables et de prêts à taux bonifiés permettant de soutenir la trésorerie seront également reconduits jusqu’à cette date, et leurs conditions d’attribution se verront assouplies. Par ailleurs, si l’avance remboursable et les PGE n’étaient pas cumulables jusque-ici, cela pourra désormais être possible.

Activité partielle longue durée

En outre, le gouvernement rappelle la possibilité de négocier au niveau des branches et des entreprises le recours à l’activité partielle de longue durée. Le bénéfice du taux de réduction d’inactivité maximal et exceptionnel de 50 % pourra être accordé dès que cela est possible. "J’invite toutes les entreprises dont l’activité est ralentie par les tensions sur les approvisionnements à se tourner vers l’activité partielle de longue durée qui permet de bénéficier de l’activité partielle avec un reste à charge de 15 %, insiste Élisabeth Borne, ministre du travail. Près de 14 000 entreprises ont d’ores et déjà conclu des accords de ce type protégeant ainsi plus d’1,3 million de salariés."

De son côté, Bruno Le Maire a rappelé les objectifs pour une France industrielle sur une temporalité plus longue : "Nous nous attachons également, avec le président de la République, à apporter une réponse de long terme. Cette réponse, c’est la construction de notre indépendance, c’est l’investissement massif dans les technologies d’avenir, c’est la localisation de nouvelles chaînes de valeur en France et en Europe, c’est enfin la consolidation de nos filières industrielles traditionnelles comme le bois." Un travail de plus longue haleine déjà entamé notamment grâce au plan de relance.

OV

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