Lancé par Marc Menasé, Michaël Benabou et Charles-Hubert de Chaudenay, IDI et MACSF Épargne Retraite, DEE Tech le premier SPAC dédié à la Tech lève 150 millions d’euros.

Ils se comptent encore sur les doigts d’une main mais nourrissent de grandes ambitions. Au nombre de quatre, DEE Tech est désormais le cinquième SPACs français. De l’anglais Special Purpose Acquisition Company, un SPAC désigne une entreprise cotée dont le seul objectif est d’acquérir d’autres sociétés répondant à certains critères établis à l’avance. Fondé par le trio de financiers Marc Menasé, Michaël Benabou et Charles-Hubert de Chaudenay ainsi que par la société d’assurance MACSF Épargne Retraite et le fonds IDI, DEE Tech devient le premier véhicule de ce type consacré exclusivement au secteur de la tech.

Une alternative au private equity et venture capital

Avec 150 millions d’euros en mains, les fondateurs de DEE Tech souhaitent faire émerger les licornes de demain dans le domaine de la tech, un secteur porteur qui a su faire preuve de résilience au cours de la crise sanitaire. Les investisseurs du marché primaire pourront commencer à investir le 23 juin tandis que la cotation de l’entreprise tricolore démarrera le 25 du même mois. Celle-ci souhaite proposer, par la suite, des augmentations de capital qui pourraient le porter à près de 200 millions d’euros.

Les SPACs, effet bandwagon ?

L’entrée en Bourse est une étape symbolique pour toute entreprise qui souhaite devenir leader de son domaine. Les SPACs accompagnent ainsi l’émergence de la tech européenne qui cherche à s’affirmer vis-à-vis de la concurrence américaine, jusque-là plus prisée. Le groupe DEE Tech peut compter sur les compétences et savoir-faire de ses fondateurs, un groupe d’entrepreneurs accompagnés d’investisseurs.

Ce type d’investissement, qui n’est pas récent puisqu’il naît dès les années 90, n’est importé en France qu’en 2020. Le premier SPAC français formé sous l’impulsion de Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Moez-Alexandre Zouari ambitionnait déjà de faire émerger les futurs géants du domaine de la transition énergétique. Tandis que ces véhicules se comptent par centaines aux États-Unis, ils ne sont pour le moment qu’une poignée en France, et un peu plus d’une dizaine sur le Vieux Continent. Malgré cette différence, la création de ce nouveau véhicule entérine une tendance positive qui devrait se poursuivre en France comme en Europe.

Emeric Camuset

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