Après une première opération en 2017, Bercy a annoncé l’émission d’obligations vertes pour un montant de 7 milliards d’euros. Une somme largement dépassée par la demande des investisseurs de plus de 35 milliards d’euros.

L’agence France Trésor, en charge de placer la dette de l’État sur les marchés, vient de réaliser sa deuxième émission d’obligations vertes. La première avait été émise en 2017. La demande pour cette OAT (obligation assimilable du Trésor) à échéance 2044 s’est envolée pour atteindre 34,5 milliards d’euros contre seulement 7 milliards proposés par Bercy. Malgré 325 investisseurs, l’AFT n’a pas souhaité augmenter le montant émis. Contrairement à la première émission d’obligations vertes, les Français ont été les principaux investisseurs de cette seconde opération, pour plus de 20% du total.

Cette levée sur le marché obligataire sera réalisée par syndication. La méthode, par opposition au système d’adjudication, permet notamment d’arrêter les principales conditions de l’émission et d’en assurer sa mise en œuvre. Les chefs de file de l'opération seront BNP Paribas, Citi, Crédit Agricole CIB, HSBC et J.P. Morgan.

Les Green bonds financeront la transition énergétique

Les obligations vertes sont des titres de dettes dont le montant doit servir à financer la transition écologique et énergétique. Les dépenses éligibles ont été élargies, notamment avec la réintégration des aides pour la transition énergétique dans le budget de l’État, ce qui permet à Bercy d’envisager de lever jusqu’à 15 milliards d’euros cette année. 

La France affirme ainsi un peu plus son avance sur le marché de la dette d’État verte. Déjà, l’encours des obligations vertes émises en 2017 s’élève à 28,9 milliards d’euros, faisant de l’Hexagone le premier emprunteur sur ce secteur. 

David Glaser

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