Lundi 29 juin, Emmanuel Macron et Angel Merkel se retrouveront au nord de Berlin afin d’échanger sur leur plan de bataille en vue d’un accord pour juillet. Paris se dit "optimiste" sur le calendrier.

Fin mai, la Commission européenne présentait un plan de relance de 750 milliards d’euros. Si l’enveloppe ainsi que ses modes de financement s’avèrent ambitieux, faire valider l’accord par les États membres l’est tout autant. Bruxelles espère un accord pour cet été. Afin de préparer leur plan de bataille, Emmanuel Macron et la chancelière allemande, Angela Merkel, se retrouveront lundi 29 juin au nord de Berlin. Selon une source de l’Élysée, citée par Reuters, Paris se montre "optimiste" quant à la conclusion d’un deal au mois de juillet.

Optimisme partagé

Mardi 23 juin se tenait une rencontre entre le chef de l’État français et le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, tenant d’une ligne dure sur les dépenses budgétaires et "les choses ont bien avancé". "On a identifié les ingrédients d’un accord, il ne faut pas le considérer comme acquis, on n’y est pas encore, il y a encore deux à trois semaines de discussions difficiles, intensives mais c’est tout à fait possible", ajoute la source.

Si un accord le mois prochain serait l’idéal, Bruxelles estime qu’un consensus en août serait déjà une très bonne chose. L’important étant de trouver un terrain d’entente avant la rentrée qui promet d’être chargée pour les États, notamment les plus touchés par la crise du coronavirus. Madrid s'est aussi exprimée en ce sens. "L’Espagne considère qu’un accord sur le fonds de relance et sur le budget européen est possible en juillet, est souhaitable en juillet, et nous allons faire le maximum pour que cela se produise", selon les propos de la ministre espagnole des Affaires étrangères Arancha Gonzalez.

La négociation

Les débats opposent les pays dits "frugaux", partisans d’une ligne budgétaire stricte et les pays défenseurs d’une meilleure intégration budgétaire européenne, qui consiste notamment à mutualiser une partie de la dette. Les États se sont déjà entendus sur le fait qu’ils souhaitaient une prise de décision rapide. Ils sont également d’accord pour mettre en place un financement européen. Reste à négocier le montant total, même si celui-ci devrait être proche des 750 milliards d’euros annoncés. Par ailleurs, Bruxelles propose 250 milliards de prêts et 500 milliards de subventions, chiffres qui doivent là encore être discutés, tout comme la clé d’allocation des dépenses et son timing. L’Europe a su se montrer à la hauteur de la crise depuis quelques semaines. D’où l’optimiste de Paris quant au calendrier du futur accord.

Olivia Vignaud

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