Le leader mondial des produits laitiers Lactalis élargit son périmètre avec l’acquisition de la société fromagère italienne, Nuova Castelli, un des spécialistes du parmesan.

Les deals de M&A entre la France et l’Italie font l’actualité. Alors que Renault est en pleine réflexion sur la demande en mariage à parts égales de FCA, le géant agroalimentaire français, Lactalis avale Nuova Castelli, le « roi du parmesan ». Entré au capital du producteur italien en 2014, le fonds britannique Charterhouse va donc céder sa participation, qui s’élève à 80 %, à Lactalis qui devrait aussi s’emparer des parts minoritaires détenues par le fondateur de Nuova Castelli. Les médias italiens annoncent une valorisation de 270 millions d’euros, un montant bien inférieur au prix d’acquisition que le fonds d’investissement britannique avait déboursé il y a cinq ans (350 millions d’euros). En 2018, Le géant italien du fromage AOC a enregistré un chiffre d’affaires de 460 millions d’euros.

Le français, qui avait déjà acquis, entre autres, Parmalat, un acteur emblématique des produits laitiers italiens, renforce son leadership. De l’autre côté des Alpes, ces séries d’opérations de croissance externe inquiètent. Coldiretti, le principal syndicat agricole italien tire la sonnette d’alarme en dénonçant l’omniprésence de Lactalis sur des secteurs stratégiques du marché intérieur transalpin. Le ministre de l'Agriculture italien, Gian Marco Centinaio a l’intention de « tout faire pour protéger l'industrie alimentaire italienne de l'assaut des multinationales étrangères. »  Une déclaration qui dissone pourtant avec l’assentiment du consortium du parmesan Parmigiano-Reggiano, qui souligne que cette opération montre la bonne santé de la filière ainsi que son attractivité économique et financière.

SA

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