Plusieurs semaines après le début du scandale de la salmonelle, Emmanuel Besnier, P-DG du groupe, estime son coût à plusieurs centaines de millions d’euros. Fort de 17,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, Lactalis a les épaules pour résister à cette crise sans précédent.

Lactalis, numéro un des produits laitiers transformés, voit ses marques de lait infantile Milumel et Picot en plein cœur du scandale de la salmonelle. En réponse à cette crise sans précédent, la tour de séchage numéro un de l’usine de Craon sera définitivement fermée a annoncé Emmanuel Besnier lors d’une interview aux Échos. Une décision qu’il qualifie de difficile mais d’indispensable. Même si la mise en exécution de ce plan n’aura pas de conséquence en termes d’emploi assure Lactalis, la crise, elle, leur coûtera quelques centaines de millions d’euros. Un bilan très lourd auquel risque de s’ajouter la perte de leur agrément à l’exportation sur une période indéfinie – alors que le marché du lait infantile est en pleine croissance - même si Lactalis fait savoir son ambition de relancer les marques Picot et Milumel. Le P-DG avoue traverser la « plus grande crise qu’il ait eue à affronter dans sa vie de manager » : la qualité sanitaire représentant le contrat de base de leur activité. Mais avec 17,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, cette crise ne représentera en réalité que moins d’1 % des revenus.  Au-delà de l’impact commercial immédiat, le risque est surtout lié à la crédibilité de l’ensemble des marques du groupe.

Morgane Al Mardini 

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