Face à l’ampleur et à la persistance du phénomène migratoire dans le monde, la communauté internationale semble être à court de ressources.

Après l’explosion des conflits syriens et sud-soudanais, avec 5,8 millions de personnes supplémentaires sur les routes en 2015, les déplacements mondiaux se sont dernièrement ralentis. La situation s’est bien stabilisée en 2016 avec une faible croissance relative des flux, à hauteur de 300 000 personnes. Ce chiffre correspond à un amenuisement de 95 % des nouveaux flux migratoires dans le monde, et porte tout de même l’estimation totale de l’ONU à 65,6 millions de déplacés, dont 20 millions hors de leur territoire (leur conférant le statut de « réfugié »).

Un réfugié sur 1 000 est accueilli en Europe

Face à cet afflux, l’Union européenne s’est rapidement positionnée en faveur d’un accueil commun des réfugiés politiques. Le pari de la Commission était d’en accueillir le maximum tout en garantissant une intégration réussie, en instaurant des quotas à hauteur de quatre migrants pour mille habitants dans les pays membres. Aujourd’hui, sur un objectif anormalement bas de 160 000 réfugiés, seulement 3 % de ceux-ci ont passé le cap de la situation de transit et son maintenant installés en Europe. Sur les six millions de nouveaux migrants dans le monde en 2015 et 2016, la grande majorité se dirige vers l’Union européenne pour rebâtir leur vie. À leur arrivée sur les côtes européennes, vingt mille demandeurs d’asile ont finalement eu la main heureuse, portant à un pour mille le taux de réfugiés accueillis en Europe. Les moyens exprimés par les 27 paraissent loin d’être à la hauteur des ambitions affichées.

 

A.R.

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