Selon le rapport annuel de Bain & Company, la concurrence accrue pour les cibles condamne les sociétés de gestion à définir leurs propres cadre de création de valeur.

Ce n'est un secret pour personne, le marché du private equity bénéficie encore d'une dette peu chère et de montants colossaux à investir en capital ! Sauf que le bât blesse au niveau de la demande, les sociétés à financer en l'espèce, qui ne sont pas légion, ou en tout cas, pas assez nombreuses pour entraver une inflation sans commune mesure du prix des actifs – le LBO américain moyen s'est conclu pour quasiment 11 fois l'Ebitda l'an dernier.

Deux conséquences à cela. D'abord, les sociétés de gestion allongent la durée de détention de leurs participations afin d'amortir leur prix d'acquisition et de se laisser le temps d'implémenter les méthodes de création de valeur. Aujourd'hui, une société reste cinq ans dans le portefeuille d'un fonds en moyenne. Ensuite, concernant les stratégies de création de valeur précisément, elles doivent être de plus en plus nettes et reposées davantage sur des leviers opérationnels (amélioration des BFR, programmes d'achats...) que sur des leviers financiers comme par le passé. Tout cela s'entend au travers d'une politique globale de différenciation de la part des GPs, s'ils souhaitent continuer à séduire des LPs plus enclins à limiter leurs souscriptions aux fonds les plus performants. Au niveau international, l'année 2016 s'est tout de même soldée par une performance solide, notamment du côté des sorties qui ont produit le quatrième millésime de l'histoire (328 milliards de dollars). 2017 devrait rester sur la voie de la normalité.

 

FS

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