Retour sur le Grand Prix des Entreprises de Croissance, édition 2016. Aujourd’hui, zoom sur Acensi, lauréat du secteur « Software et services informatiques ».

 

POINTS CLÉS

CA 2015 (M€) : 50 (49,3 en réel à fin 2015)

Taux de croissance 2015 : 24 %

Effectif 2015 : 600 (590 en réel à fin 2015)

Mode de détention : 100 % fondateur

 

 

Décideurs. Comment définiriez-vous votre stratégie ?

David Comble et Thibault Blin.Le secteur des ESN – Entreprises de services numériques - est extrêmement concurrentiel. Pour nous différencier, nous avons choisi de nous spécialiser sur des secteurs dynamiques, complexes et à valeur ajoutée.

Souhaitant nous positionner comme une alternative aux grands du secteur, nous nous sommes imposés un plan de croissance soutenu pour atteindre au plus vite le seuil critique de cinquante millions d’euros, tout en respectant certaines exigences : développement organique, indépendance capitalistique et financière, mais aussi maintien de la souplesse et de l’agilité d’une start-up associées à l’industrialisation et à la capacité d’engagement des grands groupes.               
Pour accompagner nos clients, il a également été nécessaire de développer de nouvelles offres sectorielles, monter des partenariats et mailler le territoire national et international afin d’offrir proximité et possibilités de nearshore à nos clients dans le cadre d’engagement forfaitaire.

 

Décideurs. Quelles ont été les clés du succès de votre croissance ?

D. C. et T. B. Lorsque nous avons créé Acensi en 2003, tout le monde nous expliquait que c’était une folie de lancer une société dans un secteur de l’informatique en pleine crise. C’est précisément ce qui a forgé notre business model : nous avons constaté une opportunité dans un segment de marché entre les grands cabinets de conseil et les ESN spécialisées. Nous nous sommes positionnés dès le départ sur des services de conseil à des budgets inférieurs à ceux des grands cabinets de conseil en proposant une expertise pour la gestion des clients des opérateurs télécoms et les activités de trading en salles des marchés.

Notre croissance témoigne de la réussite de ce business model qui dès ses débuts a été pensé pour s’adapter aux mutations informatiques de plus en plus rapides et aux aléas d’un environnement économique de crise.

Nous nous sommes également entourés de spécialistes sectoriels (télécoms, finance, assurance, cybersécurité, e-learning), qui sont associés dans le développement de la société. Ce système d’association sur des domaines verticalisés nous permet d’apporter à nos clients une vision fine de leurs enjeux et de leur proposer des offres répondant à l’évolution de leur métier. Enfin, grâce à une veille pertinente et un investissement important dans l’innovation, Acensi a su anticiper les nouveaux usages : objets communicants et intelligence artificielle notamment. Dès 2012, Acensi traitait en R&D les problématiques qui sont aujourd’hui des piliers de la transformation digitale.

 

 

Décideurs. Quels sont les obstacles que vous avez dû franchir pour développer votre activité ?

D. C. et T. B. Les principaux obstacles ont été liés aux capacités de financement lors du démarrage et à la capacité des banques à financer un BFR. Bien sûr des solutions existent, mais elles sont souvent d’autant plus lourdes que la société est petite et fragile : on ne prête qu’aux riches… Une deuxième difficulté était liée au fait de pouvoir travailler avec les grands groupes qui représentaient notre clientèle cible ; on travaille entre soi, entre personnes du même univers. Combien existe-t-il de sociétés de moins de cinquante ans dans le CAC 40 ?

Je trouve intéressante l’action du pacte PME qui doit intensifier sa mission auprès des grands groupes en aidant au renouvellement de l’écosystème et favoriser l’émergence d’ETI en France.

 

 

Décideurs. Quels conseils donneriez-vous aux entrepreneurs qui visent une forte croissance ?

D. C. et T. B. Rigueur, professionnalisme, anticipation, patience et savoir bien s’entourer. On n’y pense pas assez mais un back office solide est indispensable pour libérer l’énergie créatrice des entrepreneurs et de l’équipe commerciale. Un service support capable d’absorber 20 % de croissance annuelle nécessite de revoir très régulièrement les process au service de nos clients : recrutement, DAF, paye, ADV, communication…

Même si cela prend de l’énergie, il faut toujours projeter ses process avec un temps d’avance pour ne pas être pris de court et risquer de freiner le développement !

 

 

Décideurs. Quelles sont vos ambitions pour les trois prochaines années ?

D. C. et T. B. Garder le même business model jusqu’à atteindre les cent millions d’euros. Au-delà, des réflexions concernant une ouverture de capital et une restructuration en profondeur de l’offre se poseront pour continuer l’aventure Acensi.

 

 

PRÉSENTATION DE L’ENTREPRISE

La transformation digitale qui s’opère aujourd’hui dans de très nombreux secteurs de l’économie est le quotidien d’Acensi depuis plus de treize ans.         
Nous accompagnons nos clients dans la gestion de leurs projets IT, le développement de leurs applications et le maintien de leurs infrastructures informatiques dans des domaines sensibles en lien avec l’efficience de la gestion de leurs clients et de leur revenu.          
Classée depuis 2013 parmi les cent plus belles entreprises indépendantes de France, Acensi est une championne de la croissance (20 % de croissance organique en moyenne depuis 2009) qui intervient activement sur les projets de transformation de ses clients en France, en Belgique et au Canada.

 

Nous tenons remercier l’ensemble de nos équipes et tout particulièrement les directeurs associés du groupe Acensi : Anthony Barussaud, Gilles Fitoussi, Michel Hirrien, Christophe Rasera et Marc Vincent. C’est aussi grâce à leur implication au quotidien qu’Acensi a su saisir les opportunités et pérenniser son succès.

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