C’est le nombre de projets d’investissement recensés en France par le baromètre annuel d’EY pour 2015.

Le constat est sans appel : la France ne profite pas de l’essor historique que connaît actuellement le Vieux continent. Les projets d’investissement sont en baisse de 2 % sur un an, alors qu’ils ont progressé de 14 % en Europe (5 083 au total) grâce à l’instabilité des pays émergents. Le Royaume-Uni est en tête du classement avec 1 065 projets, suivi de l’Allemagne qui en a accueilli 946. À l’image de ce décalage, les investissements chinois sont très faibles en France : au nombre de soixante-quatorze de l’autre côté du Rhin et de soixante-huit outre-Manche, contre seulement quatorze dans l'Hexagone, troisième du classement. Au niveau des projets de centres de décision, la France sort du top cinq avec seulement onze plans là où la Grande Bretagne en accueille 150 nouveaux. Confirmant ce bilan : le groupe pétrolier français Technip a par exemple choisi d’installer son siège social à Londres après sa fusion avec le groupe FMC. De manière plus générale, le pays souffre d’un niveau de charges sociales élevé, d’un droit du travail trop lourd et d’un système fiscal désavantageux. Autant de points qui découragent les investisseurs. Pourtant, la France n’est pas ridicule. Elle se classe première au niveau des projets industriels (212 contre 142 en Allemagne). Par ailleurs, son image semble s’améliorer : sur les 205 dirigeants interrogés par EY, 80 % ont jugé l’attractivité de la France satisfaisante. Un gain de considération qui ne se ressent pas encore dans les résultats.

 

R. T.

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