Résolument optimiste, le président d'Astorg Partners met en exergue l'abondance de l'offre de financement comme l'un des moteurs du marché du private equity.

Décideurs. Après Linxens, Kerneos, Megadyne, M7 et Sebia, vous venez de réaliser votre sixième investissement dans le fonds V d’Astorg en faisant l’acquisition de Metrologic. Pourquoi avoir jeté votre dévolu sur l’éditeur de logiciel??


Xavier Moreno. Metrologic est une société leader sur un marché mondial de niche avec de très fortes barrières à l’entrée et à la résilience de l’activité. Créée par un remarquable entrepreneur/ingénieur français qui a su transmettre la responsabilité du management à une équipe dynamique compétente et soudée, Metrologic avait tous les atouts pour séduire Astorg. Ses logiciels permettent à de très grandes entreprises mondiales, comme Airbus, Audi, Toyota ou Renault, de pratiquer des contrôles qualité homogènes dans le domaine des mesures en trois dimensions qui obéissent aux mêmes exigences de précision quelles que soient les machines de mesure utilisées.


Décideurs. Depuis le second semestre 2013, nous assistons à une reprise des transactions. Cette dynamique vous semble-t-elle durable??


X. M. Le marché est actif car les anticipations macroéconomiques sont meilleures, sans être au sommet, et surtout l’offre de financement sous toutes formes est abondante et moins coûteuse qu’il y a un ou deux ans.


Décideurs. Avec les liquidités abondantes et la rareté des cibles potentielles, ne risque-t-on pas de retrouver des effets de levier trop importants sur certaines opérations??


X. M. Quand les leviers montent, il est sain de se poser la question de savoir si l’on reste à des niveaux raisonnables ou si une bulle est en train de gonfler dangereusement. Actuellement, les leviers sont effectivement élevés mais avec des covenants qui autorisent de la souplesse, ce qui est important. Et surtout, les entreprises concernées ont subi l’« acide test » des crises de 2008 et 2011, ce qui donne une bonne idée de leur capacité à supporter ces leviers dans des conjonctures qui se détérioreraient. Donc je ne crois pas que l’on soit en zone dangereuse, ce qui ne veut pas dire qu’il faut renoncer à la prudence. 

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