Roland Dana, l'accélérateur de croissance
Si Roland Dana connaît si bien le marché des professions juridiques, c’est parce qu’avant de devenir chasseur de têtes, il a lui-même pratiqué le droit. Formé en droit européen des affaires, il a d’abord été conseillé parlementaire avant d’exercer en tant qu’avocat. "J’ai baigné dans le monde juridique. Cet univers m’a toujours paru familier car je suis issu d’une famille d’avocats et de professeurs de droit. Quand on grandit entouré de codes et de jurisclasseurs, il paraît évident de choisir cette voie", déclare l’intéressé avec le sourire. Pourtant il décide finalement de quitter la robe, motivé par le besoin de se sentir davantage utile mais aussi par l’envie de "jouer un rôle de conseil en remettant l’humain au centre de [ses] préoccupations."
Faire les bonnes connexions, au bon moment
Roland Dana trouve beaucoup de similitudes entre son métier actuel de chasseur de têtes et ses expériences professionnelles antérieures. Au sein d’un cabinet ministériel, son rôle était de représenter le ministre auprès des parlementaires, des députés et des sénateurs. "Cela m’a permis de développer des qualités relationnelles. J’ai appris à cultiver un réseau et à le faire fructifier, explique-t-il. Connaître beaucoup de monde ne suffit pas, il faut savoir faire les bonnes connexions, au bon moment." De ses années d’avocature, il a gardé un très haut niveau d’exigence et le sentiment qu’il faut toujours essayer de se distinguer par son travail. "Le monde des avocats est très exigeant et prenant, il implique aussi un grand respect du Code de déontologie, ce qui est évidemment une exigeance dans la profession de chasseur de têtes", considère Roland Dana. C’est grâce à ces valeurs que j’ai pu bâtir une réputation d’homme de confiance. Comme dans la profession d’avocats, il y a un vrai rôle de conseil et presque de confident dans mon métier."
Chez DHC, tous les consultants ont étudié ou pratiqué le droit car pour l’associé gérant "un bon chasseur de têtes doit se tenir au plus près de son marché et aimer ce qu’il fait. Nous avons acquis la confiance de nos interlocuteurs car, au-delà de notre savoir-faire, nous sommes des avocats qui parlons à des avocats." Avoir un esprit d’initiative, être curieux, avoir envie de progresser, être capable de se remettre en question et d’exprimer ses doutes sont d’autres qualités nécessaires dans cette profession selon Roland Dana. "Il faut aussi avoir une certaine force de caractère, signale-t-il. Nous devons délivrer un discours franc et parfois nous imposer face à nos clients, mais toujours en faisant preuve de beaucoup d’empathie."
De belles histoires à créer
Il faut en effet être à la hauteur des enjeux lorsqu’on travaille comme chasseur de têtes : en tant qu’hommes et femmes de l’ombre, ces derniers participent aux évolutions du marché, à l’émergence de nouveaux acteurs ou encore au rebond de certaines firmes. Depuis sa position à la croisée de tous les chemins, Roland Dana dispose d’une vision très globale de l’écosystème juridique : "On vient souvent nous voir pour simplement nous demander des conseils sur les tendances actuelles du marché mais aussi sur ses évolutions futures parce que nous pouvons les anticiper." Plus que de les anticiper, le chasseur de têtes peut aussi les provoquer en agissant comme un "accélérateur de transformations".
"Nous avons plusieurs fois poussé des structures dans des directions qu’elles n’avaient pas envisagées"
L'ex-avocat raconte : "Nous avons plusieurs fois poussé des structures dans des directions qu’elles n’avaient pas envisagées. Parfois, on sent qu’un avocat et un cabinet doivent se rencontrer car, même s’ils ne se connaissent pas encore, ils peuvent potentiellement beaucoup s’apporter l’un à l’autre. Notre rôle est alors de faire le lien. Il y a de belles histoires à créer." DHC a par exemple participé à l’ouverture d’un cabinet de droit public à d’autres matières, ce qui a redéfini l’ADN de l’enseigne : elle propose maintenant une offre full services et a quasiment doublé de taille. "Créer des opportunités, ouvrir une porte là où il y avait un mur" : c’est ainsi que Roland Dana résume son travail.