Benoît Cœuré, nouveau président de l’Autorité de la concurrence
Le successeur d’Isabelle de Silva a été désigné : Benoît Cœuré, nommé président de l’Autorité de la concurrence pour les cinq prochaines années par décret du 20 janvier 2022, sait que l’institution “devra relever dans les prochaines années de nombreux défis et jouer pleinement son rôle au service de l’économie française”. Il compte se prêter au jeu, car il en est convaincu, “la politique de la concurrence (…) est un puissant levier au service du pouvoir d’achat et de la compétitivité de nos entreprises”.
Le bagage universitaire de Benoît Cœuré est large : il est diplômé de l’École polytechnique et de l’֧École nationale de la statistique et de l’administration économique. Il a, également, obtenu un DEA d’analyse et de politique économique et une licence de japonais. Un parcours qui l’a d’abord mené à l’Insee, puis à la Direction du Trésor. Il y a géré la trésorerie et la dette de l’État, et défendu la position française dans des négociations commerciales et financières internationales. Entre 2009 et 2011, il en a été le directeur général adjoint puis a rejoint le directoire de la Banque centrale européenne pendant six ans, où il a pris en charge les opérations de marché, la surveillance des infrastructures de marché et les relations internationales. En 2019, il prend la tête du pôle innovation de la banque des règlements internationaux. L’organisation assiste les banques centrales dans leurs expérimentations numériques, en matière de paiements et de monnaie, par exemple. Au début de la crise sanitaire, il a été chargé par le Premier ministre de présider le comité d’évaluation des aides d’urgence aux entreprises et du plan de relance.