Xavier Farde, le fidèle
Si les derniers mois écoulés ont amené Xavier Farde et son équipe à se focaliser sur le financement bancaire des entreprises au travers de la souscription de prêts garantis par l’État, l’avocat n’a pas pour autant délaissé son activité principale : le financement des opérations d’acquisition ou de restructuration. Depuis son intervention lors du rachat des parfums Azzaro il y a plus de vingt-cinq ans, le quinquagénaire a choisi sa voie. Il peut s’en réjouir : il est dorénavant à la tête de l’une des équipes les plus importantes du marché, avec une quinzaine d’avocats. Un groupe de professionnels qui, plus que dans d’autres maisons, tient sa force de sa stabilité. "Je travaille avec mes associés Lionel Dechmann et Michel Houdayer depuis plus de quinze ans", se réjouit-il. Une fidélité à la maison Latham & Watkins qu’il prouve lui-même : entré tout jeune collaborateur chez Stibbe en 1995, il y a connu la fusion avec la law firm américaine haut de gamme et a adopté son niveau d’exigence élevé.
Récemment, on a pu le croiser lors du financement de l’acquisition par Ardian d’Inovie, celui de l’offre publique d’achat de l’entreprise de services numériques Devoteam par KKR et ses fondateurs ou lors du refinancement de la dette de 2 milliards d’euros de Ceva Santé Animale. Parmi les réalisations passées, le rachat par le fonds américain Starwood Capital de Taittinger pour 2,6 milliards d’euros et les financements du groupe de matériaux de construction Materis. "Les opérations les plus marquantes ne sont pas nécessairement celles qui ont duré le plus longtemps", réalise celui qui a accompagné durant plus de dix ans l’ancienne division de Lafarge, prouvant encore, s’il le faut, l’importance qu’il accorde à la persévérance.