Guilhem Bremond, le chef de raid
Fort de son profil hybride, acquis lors d’études de droit combinées à son école de commerce (Essec), Guilhem Brémond met un pied dans le milieu du restructuring à une époque où la matière n’existe pas encore réellement. En 2006, alors qu’il exerce au sein de son propre cabinet, l’avocat est choisi pour intervenir sur une affaire particulièrement retentissante : celle de la restructuration d’Eurotunnel, qui marque la première sauvegarde significative réalisée en France résultant de l’application à grande échelle de la loi de sauvegarde votée l’année précédente. "L’épreuve du feu pour ce texte, tandis que la dette avoisinait les 9 milliards d’euros", se remémore Guilhem Bremond qui a fait ses armes auprès de Gabriel Sonier. Depuis, il accumule des dossiers aussi significatifs que techniques, dans lesquels il accompagne des ETI et de grands groupes français lors d’opérations de reprises complexes : Kering lors de la cession de La Redoute, Ascoval, Europcar, Vallourec ou encore Mediapro plus récemment. Cette spécialité de niche, qui nécessite selon lui au moins dix à quinze ans de pratique pour être maîtrisée, lui a permis de se faire un nom. Il n’en oublie pas pour autant la force du collectif et sa manière de travailler en "commando" avec ses équipes. "Le métier d’avocat ne se pratique pas seul, c’est encore plus vrai pour le restructuring". Le cabinet Paul Hastings a d’ailleurs choisi de lui confier la création de son département restructuring au printemps dernier, au moment où les besoins du marché n’ont jamais été aussi prégnants.