Olivier Fréget, le précurseur
Entré "par effraction" dans l’avocature, Olivier Fréget est devenu une figure d’autorité du droit de la concurrence. Cet européen convaincu a fait de la libre concurrence son cheval de bataille. Se plaçant du côté des outsiders dans un combat contre les monopoles et l’arbitraire, il use d’un vocabulaire de pénaliste pour soutenir l’ouverture des marchés réglementés. "Certes, le droit économique n’est pas une matière laissant beaucoup de place au lyrisme. Il n’en va pas de la liberté d’un homme ou d’une femme. À l’inverse, la recherche d’une cohérence entre les règles peut permettre de ressentir une satisfaction d’ordre esthétique, lorsque l’on parvient à bien agencer les règles pour leur faire donner un sens", explique-t-il. Liant ses convictions à son goût des nouvelles technologies, des multimédias et de l’industrie, il a conclu son premier dossier par la fin du monopole de France Télécom en matière de fax, puis d’Internet. Véritable guérillero, il a assisté plus récemment les groupes pharmaceutiques Novartis et Janssens, et il est intervenu sur les dossiers Arenh opposant EDF et ses concurrents en matière d’énergie nucléaire, critiquant avec véhémence les interventions de l’Autorité de la concurrence.
Cet ancien associé d’Allen & Overy s’est bâti seul : "Je crois avoir construit mon parcours en conservant un certain éclectisme, mis au service de convictions libérales et entrepreneuriales", se souvient-il. En 2014, il se lance dans l’aventure entrepreneuriale, fondant un cabinet de niche unique sur le marché, et planifie aujourd’hui un nouveau projet avant-gardiste, au croisement du droit, de l’économie et de la politique.