BDGS : les pieds sur terre, la tête dans les étoiles

« Nous souhaitons conserver une taille raisonnable. » Modeste, Antoine Bonnasse mesure les ambitions du cabinet et se garde de tout effet d’annonce. Pourtant, la boutique parisienne affole les compteurs avec 27 avocats aujourd’hui, contre 15 lors de sa création en avril 2013. Et de l’avis partagé des associés présents lors du point presse qui se tenait ce 14 janvier au 44 avenue des Champs-Élysées, nous n’avons pas tout vu. En associant des profils aussi réputés que Marc Loy (M&A, ex-Linklaters) et Maria Trabucchi (antitrust, ex-Freshfields), BDGS démontre sa capacité à attirer des associés « tier one », ce qu’aucune firme française ne parvient à réaliser, à l’exception notable de Bredin Prat et Darrois Villey.

Restructuring, financement et pourquoi pas contentieux des affaires : voilà les nouvelles priorités du cabinet. Naturellement discrets quant aux profils recherchés, les associés se montrent néanmoins confiants et entendent se déployer rapidement sur les 1 500 m2 dont ils prendront prochainement possession rue François-1^er, dans le 8^e arrondissement parisien. Impressionnant en France, le cabinet se veut pragmatique à l’international et revendique le cherry picking dans la sélection de ses partenaires étrangers : « Une solution de bon sens qui nous permet de travailler avec les meilleurs, en fonction du pays et selon les intérêts de notre client », explique Youssef Djehane.

Malgré les succès, le cabinet reste soumis aux difficultés traditionnelles des boutiques françaises : gérer la croissance et préserver le niveau d’exigence individuelle et collective, indispensable à l’alignement des intérêts au sein du partnership. Un défi d’envergure, que les associés entendent relever avec succès.

Pierre Netter

Légende : Les fondateurs de BDGS, Antoine Bonnasse, Youssef Djehane, Antoine Gosset-Grainville, Jean-Emmanuel Skovron