«?Paris est un couloir d’investissement vers les pays du Golfe et l’Asie?»
David Ryan, managing partner, Pinsent Masons
Décideurs. L’expansion internationale de Pinsent Masons s’est construite par fusions successives.
À quels objectifs répond cette stratégie ?
David Ryan. Développer Pinsent Masons en fusionnant avec d’autres structures était un choix audacieux car de nombreuses fusions échouent. Chacune de nos opérations de croissance poursuit un objectif précis et c’est ce qui a fait le succès de Pinsent Masons.
La fusion de Pinsent Masons et de McGrigors en mai 2012 a permis de renforcer et d’approfondir notre présence à Londres et sur le territoire britannique. Par ailleurs, nous avons réalisé que les besoins de nos clients avaient évolué dans certains secteurs, notamment que les services en matière de construction se déplaçaient de plus en plus vers de l’infrastructure. Nous avons donc recherché un cabinet capable de soutenir notre volonté de fournir un service complet dans plusieurs secteurs. D’un point de vue pratique, les deux équipes étaient très complémentaires et avaient la même approche du métier : une attention particulière portée au client et une envie de grandir à l’international. L’opération a été un vrai succès. Notre histoire a façonné notre vision d’aujourd’hui. Pinsent Masons accorde une grande importance à la recherche de partenaires qualifiés et au networking entre cabinets pour développer les affaires. En témoigne la récente ouverture du bureau de Paris avec l’équipe de Marccus Partners, une quasi-fusion [l’équipe fiscale est restée affiliée au réseau Mazars, lire l’article ci-dessus] qui ne déroge pas à notre tradition. Nous avons su apprendre de nos fusions : la clé de notre réussite est d’être capable de comprendre les besoins du marché et de fédérer notre stratégie sur ces attentes. Cette tradition d’intégration se retrouve même au sein de notre système de rémunération. Pas de lockstep chez Pinsent Masons mais un système de profits partagés qui valorise également les performances individuelles.
Décideurs. Avec l’ouverture d’un bureau à Paris en septembre?2012, quels étaient vos objectifs et quelles y sont vos ambitions pour l’avenir ?
D.?R. L’objectif de Pinsent Masons est d’être un cabinet entièrement international d’ici 2020. L’ouverture d’un bureau à Paris était indispensable. Outre l’existence préalable d’une connexion culturelle et d’un réseau de good friends dont faisait partie l’équipe de Marccus Partners qui nous a rejoints, notre décision était motivée pour deux raisons principales. D’une part, l’importance de notre clientèle française ou ayant des intérêts en France. D’autre part, nos compétences accrues en arbitrage international. Nous avons depuis ouvert un pôle dédié à cette pratique sous la direction de Frédéric Gillion. Notre présence parisienne nous ouvre plusieurs marchés. L’Allemagne tout d’abord, qui est un partenaire commercial majeur de la France et où nous avons ouvert un bureau (à Munich) en septembre?2012. Paris est également un couloir d’investissement vers les pays du Golfe et l’Asie où nous comptons de nombreux clients. Nous développons enfin nos liens en Afrique, partenaire économique et culturel privilégié de la France.
Décideurs. Quelles sont vos prochaines cibles à l’international ?
D.?R. De nombreux projets pour étendre notre présence dans le monde sont en discussion. Nous gardons toujours un œil tourné vers les États-Unis où nombre de nos clients y ont des intérêts et nous entretenons des relations très cordiales avec plusieurs cabinets. Ce sont des partenaires très importants, notamment dans le secteur de l’énergie. Toutefois, l’ouverture d’un bureau ou une fusion avec une structure locale n’est pas envisagée dans l’immédiat, même si nous ne sommes pas complètement réfractaires à cette idée. Aujourd’hui, notre priorité se porte à l’Est où nous voyons les meilleures opportunités pour grandir. Après notre implantation en Allemagne, en France et en Turquie, nous envisageons de poursuivre notre développement en Asie. Nous comptons également poursuivre notre croissance en Asie dont le marché représente une part très importante de notre activité. L’Inde est un marché en pleine croissance que nous suivons avec attention même si la législation est encore très hermétique aux firmes étrangères. L’Afrique tient aussi une place particulière dans notre stratégie : nous souhaitons notamment y développer nos activités en matière d’énergie, de technologie et d’infrastructure.
Lire Pinsent Masons en fusion à l'international
À quels objectifs répond cette stratégie ?
David Ryan. Développer Pinsent Masons en fusionnant avec d’autres structures était un choix audacieux car de nombreuses fusions échouent. Chacune de nos opérations de croissance poursuit un objectif précis et c’est ce qui a fait le succès de Pinsent Masons.
La fusion de Pinsent Masons et de McGrigors en mai 2012 a permis de renforcer et d’approfondir notre présence à Londres et sur le territoire britannique. Par ailleurs, nous avons réalisé que les besoins de nos clients avaient évolué dans certains secteurs, notamment que les services en matière de construction se déplaçaient de plus en plus vers de l’infrastructure. Nous avons donc recherché un cabinet capable de soutenir notre volonté de fournir un service complet dans plusieurs secteurs. D’un point de vue pratique, les deux équipes étaient très complémentaires et avaient la même approche du métier : une attention particulière portée au client et une envie de grandir à l’international. L’opération a été un vrai succès. Notre histoire a façonné notre vision d’aujourd’hui. Pinsent Masons accorde une grande importance à la recherche de partenaires qualifiés et au networking entre cabinets pour développer les affaires. En témoigne la récente ouverture du bureau de Paris avec l’équipe de Marccus Partners, une quasi-fusion [l’équipe fiscale est restée affiliée au réseau Mazars, lire l’article ci-dessus] qui ne déroge pas à notre tradition. Nous avons su apprendre de nos fusions : la clé de notre réussite est d’être capable de comprendre les besoins du marché et de fédérer notre stratégie sur ces attentes. Cette tradition d’intégration se retrouve même au sein de notre système de rémunération. Pas de lockstep chez Pinsent Masons mais un système de profits partagés qui valorise également les performances individuelles.
Décideurs. Avec l’ouverture d’un bureau à Paris en septembre?2012, quels étaient vos objectifs et quelles y sont vos ambitions pour l’avenir ?
D.?R. L’objectif de Pinsent Masons est d’être un cabinet entièrement international d’ici 2020. L’ouverture d’un bureau à Paris était indispensable. Outre l’existence préalable d’une connexion culturelle et d’un réseau de good friends dont faisait partie l’équipe de Marccus Partners qui nous a rejoints, notre décision était motivée pour deux raisons principales. D’une part, l’importance de notre clientèle française ou ayant des intérêts en France. D’autre part, nos compétences accrues en arbitrage international. Nous avons depuis ouvert un pôle dédié à cette pratique sous la direction de Frédéric Gillion. Notre présence parisienne nous ouvre plusieurs marchés. L’Allemagne tout d’abord, qui est un partenaire commercial majeur de la France et où nous avons ouvert un bureau (à Munich) en septembre?2012. Paris est également un couloir d’investissement vers les pays du Golfe et l’Asie où nous comptons de nombreux clients. Nous développons enfin nos liens en Afrique, partenaire économique et culturel privilégié de la France.
Décideurs. Quelles sont vos prochaines cibles à l’international ?
D.?R. De nombreux projets pour étendre notre présence dans le monde sont en discussion. Nous gardons toujours un œil tourné vers les États-Unis où nombre de nos clients y ont des intérêts et nous entretenons des relations très cordiales avec plusieurs cabinets. Ce sont des partenaires très importants, notamment dans le secteur de l’énergie. Toutefois, l’ouverture d’un bureau ou une fusion avec une structure locale n’est pas envisagée dans l’immédiat, même si nous ne sommes pas complètement réfractaires à cette idée. Aujourd’hui, notre priorité se porte à l’Est où nous voyons les meilleures opportunités pour grandir. Après notre implantation en Allemagne, en France et en Turquie, nous envisageons de poursuivre notre développement en Asie. Nous comptons également poursuivre notre croissance en Asie dont le marché représente une part très importante de notre activité. L’Inde est un marché en pleine croissance que nous suivons avec attention même si la législation est encore très hermétique aux firmes étrangères. L’Afrique tient aussi une place particulière dans notre stratégie : nous souhaitons notamment y développer nos activités en matière d’énergie, de technologie et d’infrastructure.
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