Après le départ de Gérard Ngo, le cabinet Cohen Amir Aslani recentre son activité sur son cœur de métier, le contentieux international et le corporate M&A.
Gérard Cohen et Ardavan Amir-Aslani ont créé leur cabinet en 1989. Souvent tentés par des firmes anglo-saxonnes ou sollicités pas des équipes parisiennes, les deux fondateurs maintiennent leur cap. « Nous ne savons pas de quoi l’avenir sera fait, mais pour le moment, avec notre équipe d’une vingtaine d’avocats, nous exerçons aux côtés d’une clientèle haut de gamme sur des dossiers d’ampleur et nous en sommes très satisfaits », commente Gérard Cohen. Son activité est centrée sur les opérations corporate : les fusions-acquisitions, levées de fonds, financements et le private equity. Dernièrement, l’avocat est intervenu sur l’acquisition d’une partie de l’activité de GlaxoSmithKline par Aspen pour ce dernier. Il a également suivi une OPA hostile, une des rares sur le marché, en ayant obtenant le refus de visa de l’AMF fin mars. Ardavan Amir-Aslani est quant à lui un expert du contentieux des affaires et de l’arbitrage français et international, avec un penchant pour le Moyen-Orient. Il plaide dans des dossiers multijuridictionnels, par exemple en défendant la famille royale du Bahreïn contre le Department of Justice (DoJ) américain. Il conseille alors sur la stratégie procédurale (élaboration, intervention, appréciation des règles nationales). Sa clientèle va des États souverains aux banques d’investissement et aux entreprises. Proche également du ministère français de la Défense, Ardavan Amir-Aslani rédige actuellement, avec d’autres avocats du cabinet, un ouvrage de doctrine en matière de cyberdéfense.

Identité contentieuse
Avec Stéphane Choisez, of counsel spécialiste du contentieux des affaires, de la construction et du courtage en assurance, Gérard Cohen et Ardavan Amir-Aslani ont forgé une équipe à forte dimension contentieuse. « Même les opérations corporate sont de plus en plus empruntes de contentieux, explique Gérard Cohen, soit en amont de l’opération, soit en aval. Ce potentiel contentieux est relativement nouveau. »
Après la cooptation de Karine Fitau, avocate en corporate M&A, les projets du cabinet se tournent à présent vers la recherche ou le développement d’une expertise en droit fiscal et en droit social, deux matières liées à leurs activités historiques. En attendant, la clientèle internationale continue d’être majoritaire au cabinet, qui est membre de trois réseaux : MI Interact, Globalaw et d’IFG, la garantie de bénéficier d’un contact privilégié avec un grand nombre de cabinets partenaires. « Pourquoi privilégier cinquante bureaux d’un cabinet anglo-saxon lorsqu’on peut avoir cent cabinets partenaires ? », conclut Ardavan Amir-Aslani.

Pascale D’Amore

En photo : Gérard Cohen, Ardavan Amir-Aslani et Karine Fitau.



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