La SCP Saint Sernin, cabinet dédié aux cadres dans leur transition vers l’entrepreneuriat, conjugue droit social et des affaires, avec un goût certain pour l’esprit d’entreprise.
Lorsque Françoise de Saint Sernin ouvre son cabinet en 1989, sa connaissance aiguë du monde de l’entreprise l’incite à se consacrer au droit du travail. Aujourd’hui, huit spécialistes l’ont rejointe pour accompagner les cadres et dirigeants qui quittent leur employeur et deviennent entrepreneurs, créateurs ou repreneurs d’entreprise. Cette démarche a été encore renforcée avec l’arrivée en 2005 de Thibaut de Saint Sernin, avocat spécialisé en fiscalité et droit des sociétés.

Le social d’abord
À sa sortie de l’Essec, Thibaut de Saint Sernin apprend la stratégie sous l’angle fiscal chez Arthur Andersen. Il rejoint Ernst & Young lors de l’éclatement de la structure en 2002 et participe à une initiative entrepreneuriale en 2004 avec la création d’Arsene Taxand. En 2005, il décide de cultiver également son esprit de combat en rejoignant le cabinet familial tourné surtout vers le contentieux social.
Thibaut de Saint Sernin positionne alors stratégiquement le cabinet. Dans un premier temps, la SCP Saint Sernin intervenait exclusivement en droit du travail en apportant une assistance en matière de rupture de contrat de travail, avec pour philosophie d’accompagner la séparation dans les meilleures conditions possibles pour le salarié. Au-delà de ce conseil, le cabinet spécialisé dans l’optimisation sociale apporte maintenant son expertise en droit des sociétés et droit fiscal aux entrepreneurs.

Plusieurs générations
Face au constat fréquent d’un renoncement au statut de salarié par le cadre après un licenciement, la SCP Saint Sernin prend en main les carrières. Le cabinet est amené à intervenir de plus en plus en amont, avant même la question du départ du cadre de l’entreprise. La proximité avec les personnes lui permet d’anticiper les conséquences d’une éventuelle transition de carrière.
Les cadres seniors, fidèles à leur entreprise et souvent quinquagénaires, sont particulièrement exposés dans le processus visant à réduire les coûts internes. «?Le modèle de carrière classique est cassé, analyse Thibaut de Saint Sernin. Les chances pour ces cadres de retrouver un emploi similaire dans des conditions comparables étant devenu minces, nous les conseillons et les accompagnons vers l’entrepreneuriat, précise-t-il. Devenir consultant est par exemple un très bon moyen pour eux de poursuivre leur activité professionnelle sous une forme mieux adaptée aux contraintes du marché. »
Autre génération qui fait appel à la SCP Saint Sernin : les quadragénaires qui choisissent de se lancer dans l’entrepreneuriat pour anticiper la poursuite de leur carrière. Les trentenaires, quant à eux, demandent parfois simplement un coup de pouce, un éclairage juridique et fiscal sur le champ des possibles. Le conseil du cabinet s’étend donc sur une large palette d’interventions : création de société, reprise d’entreprise, mise en place d’une holding de management, rédaction, négociation et mise en œuvre des statuts et pactes d’actionnaires, structuration de l’acquisition de locaux professionnels, etc. « Nous nous adressons plus aux personnes qu’aux grosses sociétés?», résume Thibaut de Saint Sernin. L’avocat se revendique avant tout comme un cabinet dédié aux individus pour favoriser leur évolution professionnelle.

Un cabinet d’entrepreneurs
L’équipe est elle-même dotée d’une forte implication entrepreneuriale. Françoise de Saint Sernin travaille en tandem avec Julia Fabiani, rompue à la procédure prud’homale. Les cinq collaborateurs qui forment par ailleurs le cabinet, rodés à la plaidoirie et formés à la pluridisciplinarité, partagent avec les fondateurs une double culture du conseil et du contentieux. La pyramide des âges mise en place dans le cabinet promet une succession sans encombre. C’est tout ce que souhaite Françoise de Saint Sernin pour l’avenir, «?continuer d’exercer aux côtés des cadres en conservant la liberté et l’éthique inhérentes à la profession d’avocat, qui garantissent l’indépendance et préservent des conflits d’intérêts.?» Mère et fils sont d’accord, la liberté d’exercice doit souvent être privilégiée à la force des réseaux.

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