Fin 2012, ils s’établissent à 94,6 milliards d’euros.
L’Association française de la gestion financière a publié son enquête annuelle sur l’épargne salariale pour 2012. Après une légère baisse de son encours en 2011 qui s’était établi à 85 milliards d’euros, l’épargne salariale affiche un chiffre proche de 95 milliards d’euros en 2012, en hausse de 11 %. Le nombre d’entreprises offrant un dispositif d’épargne salariale à leurs employés est de 270 000, en hausse de 4 % par rapport au 31 décembre 2011. La répartition des encours de l’épargne entre fonds d’actionnariat salarié et fonds « diversifiés » reste identique. Par ailleurs, les fonds solidaires et les fonds ISR (investissement socialement responsable) connaissent respectivement une forte progression de 50 % et de 43 % par rapport à l’année 2011. En revanche, les versements sur les dispositifs d’épargne connaissent une baisse de 10 % par rapport au 31 décembre 2011.

Amundi, numéro 1


Le groupe Amundi gère à lui seul 37, 46 milliards d’euros d’épargne salariale soit 40 % de l’encours total, occupant ainsi la première marche en termes d’actifs gérés. On retrouve en second Natixis AM avec 19,47 milliards d’euros et en troisième position Bnp Paribas Investment partners avec 9,69 milliards d’euros. Le marché de la gestion de l’épargne salariale demeure fortement concentré car les dix premières sociétés gérant environ 93 % de l’encours total. Le montant des rachats s’élève à 10,8 milliards d’euros, en baisse par rapport à 2011. Une partie de ces rachats correspond à des déblocages anticipés entre autres à cause de la cessation du contrat de travail (380 000 salariés concernés pour un montant moyen débloqué de 3 970 euros) ou l’achat de la résidence principale (143 000 foyers ont débloqué en moyenne 9 760 euros).

Il est à noter que l’épargne salariale représente une source de financement pour les salariés mobilisable à long et moyen terme en cas de nécessité. Elle peut également être considérée comme un complément de retraite. Ainsi, malgré la baisse du montant des rachats en 2012, la proposition de loi qui devrait permettre aux bénéficiaires de débloquer 20 000 euros durant six mois inquiète. Cette loi a pour but de relancer la consommation mais elle risque d’inciter les salariés à débloquer une épargne utile à long terme.

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