En 2012, Dupiré & Associés a intégré les équipes de STC Partners. Aujourd’hui, le cabinet est redevenu indépendant.
Décideurs. Que retenir de l’expérience avec STC Partners ?
Rémi Dupiré.
Tout s’est bien déroulé en termes humains. Le projet de fusion avait été envisagé avec le support du réseau KPMG et prévoyait la création d’une firme full service avec un pôle social fort. Le repositionnement de STC sur son domaine de compétences initial en intégrant le réseau WTAS (devenu Andersen Tax) a mis un terme au projet pour lequel nous les avions rejoints. Parallèlement, il n’y a pas eu de synergies entre nos clients. L’activité fiscale et corporate de STC Partners repose sur une clientèle de personnes physiques et de groupes familiaux. Or, nous conseillons essentiellement de grands groupes français ou étrangers qui nous confient des dossiers impliquant une très forte technicité. STC Partners a besoin d’une équipe support. La fin de nos relations a été sans effets tant pour nos clients que pour les leurs.

Décideurs. Si l’occasion se représentait, seriez-vous prêt à réintégrer une structure full service ?
R. D.
Formé chez August & Debouzy, j’ai toujours eu en tête l’ambition de reproduire ce modèle successfull. C’est ce que j’ai tenté avec STC Partners. J’ai maintenant compris que Dupiré & Associés se réalise parfaitement en solo. D’ailleurs, l’évolution du marché des avocats fait la part belle aux cabinets dits de niche, les clients cherchant l’expertise de pointe ne font plus systématiquement appel à un seul et même cabinet pour l’ensemble de leurs dossiers.

Décideurs. Votre équipe est-elle restée inchangée ?
R. D.
La décision de mettre un terme au partenariat n’a eu aucun impact sur l’équipe. La reprise d’une activité autonome était même ardemment souhaitée par l’ensemble des collaborateurs. Notre équipe est très homogène avec des avocats et des juristes ayant les mêmes parcours et les mêmes valeurs. Tous accordent beaucoup d’importance à la recherche et au maintien de liens forts avec l’université. Les deux universitaires, Yannick Pagnerre et Émeric Jeansen, dirigent le conseil scientifique et constituent ainsi des piliers forts du cabinet.

Décideurs. Aujourd’hui, vous agissez en droit social international. Par quel biais ?
R. D.
Nous travaillons à la mise en place d’un droit social transnational reposant sur l’Organisation internationale du travail (OIT). L’objectif est de faire adhérer les entreprises qui le souhaitent à des conventions internationales garantissant la protection des travailleurs à l’étranger. Récemment, l’image de marque de grands groupes alimentaires ou textiles a été entachée par leurs fournisseurs et sous-traitants accusés d’esclavagisme ou de travail de mineurs. Adhérer à ces normes permet aux entreprises occidentales qui délocalisent leur activité de se prémunir contre ces risques de violation des droits de l’Homme. Au-delà il nous est de plus en plus fréquemment demandé de coordonner des projets de réorganisation européens voire mondiaux. Il semblerait que la maîtrise des normes françaises, européennes et transnationales constitue un atout pour les groupes étrangers. La complexité de notre droit du travail nous rend finalement les plus à même d’appréhender les législations étrangères. Dans ces dossiers complexes, nous nous adjoignons toujours les compétences d’un spécialiste de la communication de crise.

Décideurs. Que peut-on vous souhaiter pour l’avenir ?
R. D.
Humblement, de devenir «?LA?» référence en droit social. De renforcer encore notre positionnement haut de gamme. De conserver cette liberté qui nous permet de sélectionner les dossiers à forte technicité. De poursuivre et d’accroître notre activité en matière de recherche. De contribuer à l’évolution nécessaire du droit social français. D’être acteur et moteur dans la constitution d’un droit transnational dont l’enjeu reste la conciliation du développement d’une économie mondiale respectueuse des droits de l’homme. Et ce n’est pas parce que nous travaillons aux côtés des employeurs que nous ne mettons pas le salarié au cœur de la richesse de l’entreprise. C’est un combat de longue haleine essentiel à nos yeux. Personnellement, j’espère que la passion qui anime notre équipe ne s’essoufflera jamais.

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