Formation lacunaire, insertion professionnelle difficile… les jeunes avocats sont aujourd’hui au cœur de débats animés. Que pensent-ils de leur propre situation ?
Les jeunes avocats soumis à la question
Certains préjugés sur les avocats sont aujourd’hui largement dépassés. «?Parce que carrières-juridiques.com est le premier site d’emploi dans le secteur juridique, il était important pour nous de connaître, comprendre et analyser la situation des jeunes avocats aujourd’hui, aussi bien au niveau de leur formation que de leur arrivée dans le monde professionnel. Il faut aujourd’hui dépasser les clichés qui pèsent sur la profession?», explique Adrien Chaltiel, fondateur de Carrières-Juridiques.com. L’enquête révèle effectivement plusieurs mises à jour nécessaires sur la profession d’avocat.
Pas totalement libres
Les évolutions de la profession sont nombreuses. La première porte sur leur rémunération. Celle-ci est en effet en baisse constante depuis plusieurs années. L’enquête révèle que les jeunes avocats ne sont que 7,5?% à gagner plus de 4 000?euros par mois. Ils étaient 28 % en 2010 selon une étude réalisée en 2010 par l’EFB (École de formation professionnelle des barreaux de la cour d’appel de Paris). La majorité d’entre eux déclare aujourd’hui une rémunération située entre 1 500 et 2 500?euros par mois.
Parallèlement, les jeunes avocats ne sont plus les acharnés de travail que leurs prédécesseurs ont pu être. Seuls 18?% d’entre eux travaillent plus de onze heures par jour et plus de 60?% déclarent en effet travailler entre neuf et onze heures.
De façon plus précise, l’enquête révèle que les jeunes avocats ne sont pas totalement libres dans leur exercice. Si la majorité d’entre eux ont la possibilité de développer une clientèle personnelle (61,3?%), la réalité est plus complexe : 60,3?% des jeunes avocats qui ont cette opportunité déclarent ne pas pouvoir consacrer de temps à leur propre clientèle et 33,9?% déclarent la développer entre cinq et dix heures par semaine. Par ailleurs, ils ne sont que 45?% à rédiger les actes dans leur intégralité et seulement 17,26?% à plaider toujours leurs dossiers. Certains avouent même ne jamais plaider leurs dossiers (25,60?%).
Réorientation ?
Les jeunes avocats se disent globalement confiants quant à leur avenir, proche comme lointain. En effet, si 53,9?% d’entre eux voient l’avenir sereinement pour les trois prochaines années, ils le demeurent à 58,3?% pour leur carrière en général.
L’enquête révèle néanmoins qu’une part des jeunes avocats a d’ores et déjà choisi de se réorienter, majoritairement dans le but d’avoir un meilleur équilibre de vie (à 63,6?%). Ceux-ci se sont alors principalement tournés vers le monde de l’entreprise pour des postes de juriste (69,7?%), ou pour d’autres postes (15,1?%). Un tiers des jeunes avocats réorientés pensent cependant exercer à nouveau le métier d’avocat un jour.
Méthodologie
Carrières-Juridiques.com a réalisé une enquête nationale auprès de quelque 3 000 élèves avocats et des jeunes avocats en partenariat avec l’Association des élèves avocats et de la Fédération nationale des élèves avocats. L’objectif de l’enquête était de répondre à la question
de savoir ce que pensent les jeunes avocats de leur formation et de leurs premiers pas professionnels.
Pas totalement libres
Les évolutions de la profession sont nombreuses. La première porte sur leur rémunération. Celle-ci est en effet en baisse constante depuis plusieurs années. L’enquête révèle que les jeunes avocats ne sont que 7,5?% à gagner plus de 4 000?euros par mois. Ils étaient 28 % en 2010 selon une étude réalisée en 2010 par l’EFB (École de formation professionnelle des barreaux de la cour d’appel de Paris). La majorité d’entre eux déclare aujourd’hui une rémunération située entre 1 500 et 2 500?euros par mois.
Parallèlement, les jeunes avocats ne sont plus les acharnés de travail que leurs prédécesseurs ont pu être. Seuls 18?% d’entre eux travaillent plus de onze heures par jour et plus de 60?% déclarent en effet travailler entre neuf et onze heures.
De façon plus précise, l’enquête révèle que les jeunes avocats ne sont pas totalement libres dans leur exercice. Si la majorité d’entre eux ont la possibilité de développer une clientèle personnelle (61,3?%), la réalité est plus complexe : 60,3?% des jeunes avocats qui ont cette opportunité déclarent ne pas pouvoir consacrer de temps à leur propre clientèle et 33,9?% déclarent la développer entre cinq et dix heures par semaine. Par ailleurs, ils ne sont que 45?% à rédiger les actes dans leur intégralité et seulement 17,26?% à plaider toujours leurs dossiers. Certains avouent même ne jamais plaider leurs dossiers (25,60?%).
Réorientation ?
Les jeunes avocats se disent globalement confiants quant à leur avenir, proche comme lointain. En effet, si 53,9?% d’entre eux voient l’avenir sereinement pour les trois prochaines années, ils le demeurent à 58,3?% pour leur carrière en général.
L’enquête révèle néanmoins qu’une part des jeunes avocats a d’ores et déjà choisi de se réorienter, majoritairement dans le but d’avoir un meilleur équilibre de vie (à 63,6?%). Ceux-ci se sont alors principalement tournés vers le monde de l’entreprise pour des postes de juriste (69,7?%), ou pour d’autres postes (15,1?%). Un tiers des jeunes avocats réorientés pensent cependant exercer à nouveau le métier d’avocat un jour.
Méthodologie
Carrières-Juridiques.com a réalisé une enquête nationale auprès de quelque 3 000 élèves avocats et des jeunes avocats en partenariat avec l’Association des élèves avocats et de la Fédération nationale des élèves avocats. L’objectif de l’enquête était de répondre à la question
de savoir ce que pensent les jeunes avocats de leur formation et de leurs premiers pas professionnels.
