Régis Valliot, administrateur judiciaire et président de l’Association syndicale professionnelle d’administrateurs judiciaires, analyse les facteurs clés succès de la procédure de mandat ad hoc.
Régis Valliot : "L’effort doit être commun et motivé par la volonté d’éviter une faillite."
Décideurs. Quelles sont les clés succès d’un mandat ad hoc ?
Régis Valliot. Il faut élaborer un business plan sur trois ans, un plan de financement voire de restructuration posant clairement les chiffres à respecter en concertation avec le management, un cabinet d’audit comptable et les conseils juridiques. L’effort doit être commun et motivé par la volonté d’éviter les conséquences désastreuses d’une faillite.
Le mandataire doit rester stoïque et conciliant afin de laisser de côté les réactions émotives et aboutir sur des solutions concrètes.
Pour le chef d’entreprise, recourir à un tiers de confiance permet d’interpeller utilement les acteurs gravitant autour de l’entreprise : lié par ses engagements, celui-ci aura naturellement des difficultés à le faire. Cependant, le conciliateur ne doit pas hésiter à se détacher du chef d’entreprise et des actionnaires si ceux-ci ne jouent pas le jeu de la restructuration, notamment dans le cas où leurs intérêts et ceux de l’entreprise sont divergents. Dans le cadre des LBO, il faut savoir tourner la page de l’actionnaire défaillant et rechercher de nouveaux acteurs capables d’apporter des fonds propres pour palier le problème de la dette.
Retrouvez la suite de cet entretien dans l’édition 2014 du supplément « Stratégie – réorganisation & restructuration » du magazine décideurs.
Régis Valliot. Il faut élaborer un business plan sur trois ans, un plan de financement voire de restructuration posant clairement les chiffres à respecter en concertation avec le management, un cabinet d’audit comptable et les conseils juridiques. L’effort doit être commun et motivé par la volonté d’éviter les conséquences désastreuses d’une faillite.
Le mandataire doit rester stoïque et conciliant afin de laisser de côté les réactions émotives et aboutir sur des solutions concrètes.
Pour le chef d’entreprise, recourir à un tiers de confiance permet d’interpeller utilement les acteurs gravitant autour de l’entreprise : lié par ses engagements, celui-ci aura naturellement des difficultés à le faire. Cependant, le conciliateur ne doit pas hésiter à se détacher du chef d’entreprise et des actionnaires si ceux-ci ne jouent pas le jeu de la restructuration, notamment dans le cas où leurs intérêts et ceux de l’entreprise sont divergents. Dans le cadre des LBO, il faut savoir tourner la page de l’actionnaire défaillant et rechercher de nouveaux acteurs capables d’apporter des fonds propres pour palier le problème de la dette.
Retrouvez la suite de cet entretien dans l’édition 2014 du supplément « Stratégie – réorganisation & restructuration » du magazine décideurs.